Fairweather est de ces groupes hautement respectés Outre-Atlantique mais qui n’ont pas vraiment eu la même exposition en Europe. Fidèle à Equal Vision Records (Bitter Branches, Grayhaven, Silent Drive…) depuis son premier opus en 1999, le groupe de Virginie a pourtant connu huit ans de hiatus entre 2003 et 2011, revenant trois ans plus tard […]

Moins punk qu’à ses débuts, Fairweather s’oriente musicalement vers un rock plus atmosphérique, flirtant parfois avec le post-rock, influence marquée par la présence de trois guitaristes. Car sur Deluge, si la fragilité est là, elle prend davantage la direction de l’emo, notamment grâce à la voix poignante de son vocaliste Jay Littleton. Et quand celui-ci traite de lyrics aux thèmes bouleversants comme « No Safe Corners », basée sur des paroles où le guitariste Peter Tsouras converse avec sa défunte mère atteinte de démence.

Là où certains groupes auraient cherché la facilité confortable du schéma couplet-refrain, Fairweather apparait ici plus aventureux tout en déversant sa sensibilité à fleur de peau. Un joli retour qui devrait combler les fans de la première heure comme ceux de Thrice.