« Enterrer la clarté », en voilà du programme alléchant proposé par Boundaries ! Le quintet du Connecticut n’invente pas là le fil à couper le metal en allant du côté de la darkness (comme plein de groupes du genre), ici celle du joli trou noir figurant sur sa cover. Officiant toujours dans un mix de metalcore, de néo brutal et de beatdown (et d’autres sous-genres distillés çà et là), Burying Brightness propose quarante minutes d’un bien beau gabarit.
Car le hardcore de Boundaries appuie bien fort là où ça fait mal, musicalement comme au niveau de la thématique générale de ce Burying Brightness. Les lyrics sont en effet très amères, traitant essentiellement de mort, de deuil et du désespoir plein de regrets pour les proches, soit une approche émotionnelle qui servent parfaitement les riffs massifs distillés par le groupe, y allant fortement dans l’agression (notamment sur « My Body Is A Cage », « This Is What It’s Like » ou « It Was Built To Break »).
Menés par les puissants vocaux de Matt McDougal (dont le timbre variable peut autant évoquer Counterparts, The Ghost Inside que 156/Silence, dont on retrouve aussi le goût pour les cassures rythmiques), les onze titres (« – » n’étant qu’un interlude) de ce troisième album proposent une relecture toute personnelle du metalcore, avec des références allant du côté des pionniers du hardcore chaotique comme Converge (« Your Own Murder ») comme vers des envies plus planantes avec les audacieuses dix minutes de la conclusion « The Tower », ou encore des moments mélodiques poignants (avec un peu de chant clean comme sur « Realize And Rebuild » où les lyrics deviennent plus audibles pour le coup).
Burying Brightness frappe fort, tant par son aspect heavy que par les émotions qu’il envoie. Boundaries sort là un troisième album dont la force est de sonner intemporel étant donnée sa capacité à sonner authentique (comme il y a une bonne vingtaine d’année chez Victory ou Trustkill) et moderne à la fois. Pour toutes celles et ceux qui aiment leur hardcore brut et groovy, et plus profond qu’il n’y parait !
- It Begins To Speak
- Your Own Murder
- This Is What It’s Like
- Heaven’s Broken Heart
- No One Will Mourn You Here
- Resent And Regret
- Realize And Rebuild
- My Body Is A Cage
- –
- It Was Built To Break
- Burying Brightness
- The Tower