Derrière ce nom pessimiste se cache l’un des groupes qui monte de la scène screamo/emoviolence canado-américaine. Composé de membres et ex-membres de Cloud Rat, Old Soul ou encore Quietus (parmi beaucoup d’autres formations issues de la scène UG), Our Future Is An Absolute Shadow a déjà signé deux splits, l’un en compagnie de Komarov, l’autre […]

Derrière ce nom pessimiste se cache l’un des groupes qui monte de la scène screamo/emoviolence canado-américaine. Composé de membres et ex-membres de Cloud Rat, Old Soul ou encore Quietus (parmi beaucoup d’autres formations issues de la scène UG), Our Future Is An Absolute Shadow a déjà signé deux splits, l’un en compagnie de Komarov, l’autre avec Eyelet, Elle, Hawak, Burial Etiquette et Joliette. Des formations de référence qui ont permis à OFIAAS de commencer à se faire une petite réputation avant la sortie de ce premier LP.

Le trio y sonne de manière très singulière, le choix de production étant en effet très spécial: très raw avec des basses bien épaisses, vocaux criés et/ou growlés qui surgissent soudain de façon très saturés et tout ça accompagné d’une guitare alternant entre nuances post-hardcore et attaques plus franches et véloces. Une fois accoutumé à ce son si particulier, on se fait embarquer dans un mix de chaos et d’émotions, souvent à vif mais parfois tempérées par quelques vocalises plus douces comme cette voix féminine apparaissant dans le décor sur l’ouverture « Mimitwo », vocaux assurés ici par Ophelia, la chanteuse des très bons Burial Etiquette.

On compte aussi deux autres invités sur cet album, Jaccob (de Burial Etiquette aussi) et Arvid des incroyables Vi Som Älskade Varandra Så Mycket (dont on a attend activement des nouvelles depuis leur fabuleux album de 2019 !), venant apporter encore un peu plus de contraste vocal à ces attaques sensorielles, aussi incisives que poignantes (vous pouvez en juger notamment sur des titres comme « Martian Stealth Tech » ou « Word Of Ruin », aux guitares pleines de nuances derrière la violence urgente).

Venant bousculer le confort d’écoute par sa production bien âcre, ce premier LP d’OFIAAS se révèle comme une impressionnante tornade de larmes et de beauté.