State Faults – Children Of The Moon

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Style: screamo/post-hardcoreAnnee de sortie: 2024Label: Deathwish Inc./Dog Knights Productions

Déjà cinq ans que le fabuleux Clairvoyant est sorti, entretemps les californiens de State Faults ont pas mal tourné (avec notamment un excellent passage au Fluff Fest 2019) avant de se faire plutôt discret de ce côté de l’Atlantique. Ayant connu un changement de bassiste avant que celui-ci ne revienne (à la guitare puisque le groupe a auparavant trouvé un remplaçant), c’est désormais sous forme de quartet que le groupe évolue.

Orné d’une cover aussi sombre que mystérieuse, Children Of The Moon signe le retour en grâce de la bande à Jonny Andrew, toujours si expressif derrière le micro. Cet album est à vivre comme une expérience totale: une heure où le screamo remodelé à leur sauce (entre passages emo mélodiques comme sur l’immédiat « Palo Santo » et nombreuses phases post-hardcore avec des titres fleuves comme « No Gospel » et ses dix minutes au compteur) se voit pris dans une atmosphère cinématographique unique en son genre avec quelques expérimentations renforçant son aspect mystérieux (des voix comme provenant de vieux films en guise d’intro/outro de quelques titres).

Il faut avouer qu’un album de screamo durant plus d’une heure, ça ne court pas les rues, les groupes du style allant le plus souvent dans des durées très réduites ! State Faults se place à part de la scène. Et c’est là un défi risqué mais pleinement relevé car Children Of The Moon demeure passionnant, entre sa sensibilité continue contrastée par des montées en puissance juste renversantes (notamment l’incroyable enchainement « Transfiguration »/ »Divination »/ »Distant Omen ») et surprenant même avec la conclusion « Bodega Head » et sa guitare acoustique la voix clean et poignante d’Andrew.

Alors certes, il s’agit là d’un album difficilement écoutable d’une traite mais parvenant paradoxalement à captiver tout du long grâce à sa gestion de l’intensité ainsi que ses émotions, tantôt viscérales, tantôt plus sur la retenue mais toujours avec cette puissance caractéristique. Cinq ans d’attente pleinement comblées, en espérant maintenant qu’ils veuillent bien revenir bientôt en Europe défendre ce nouvel album sur scène.

  1. Fragile Light
  2. Blood Moon
  3. Palo Santo
  4. Leviathan
  5. Heat Death
  6. Looming
  7. No Gospel
  8. Transfiguration
  9. Divination
  10. Distant Omen
  11. Nazar
  12. Palm Reader
  13. Wind Song
  14. Bodega Head

beunz
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2 Commentaires

  1. pingouins says:

    Vraiment un excellent album, que j’ai tendance à considérer comme un double album vu sa durée et sa structuration, mais qui aurait pu gagner je pense en grattant dix minutes de moins et revenir à la taille de celui de Frail Body, par exemple. Mais très chouette au bout du compte.
    J’ai une chronique en attente de publication de celui-ci du côté de chez nous, tu verras si on est raccord quand elle sortira ;)

    • beunz beunz says:

      Les grands esprits, j’ai carrément parlé de double-album dans ma chronique mais je l’ai pas laissé dans la version finale ! Je lirai ça sans faute ! :)

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