Iotunn- Kinship

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Style: Metal Progressif aux accointances deathAnnee de sortie: 2024Label: Metal Blade Records

Les amateurs de metal prog avaient peut-être déjà laissé traîner une oreille sur le premier et très prometteur album des féroïens (des Iles Feroé rattachées au Royaume du Danemark) de Iotunn, Access All Worlds, paru en 2021. Je n’avais pour ma part pas passé assez de temps sur l’album à l’époque, probablement alors déjà un peu rebuté par le chant clair.

Difficulté à nouveau rencontrée, au moins aux premières écoutes, sur ce Kinship, nouvel album du quintet. Un chant clair très lyrique, qui rappelle les chanteurs de heavy metal, et qui évoque aussi par moments Warrel Dane (feu chanteur des regrettés Nevermore, comme sur « Twilight » ou le début de « I Feel the Night »), et qui à la base n’est pas le genre de chant que je préfère.

Un chant clair partagé avec un chant death (également assuré par le même chanteur, le très talentueux Jón Aldará) lequel était peut-être un peu plus présent sur le premier album de Iotunn mais qui reste décisif dans ses interventions. Il faut en tout cas passer outre les réticences qu’on peut éventuellement ressentir (ou pas selon son affection pour ce style de chant, qui devrait facilement emporter les amateurs de heavy metal donc), pour se laisser emporter par la majesté des compositions du groupe et en apprécier la progression remarquable, comme celle, au hasard, de ce phénoménal « Kinship Elegiac » introductif de presque 14 minutes qui ne contient pas une note de trop et dont les guitares sont un délice de tous les instants (même sur les solos c’est dire).

Même si les autres compositions sont plus « concises » (notez bien la présence de guillements puisqu’on oscille entre 5min36 pour le plus court, « Iridescent Way » qui s’avère être une sorte de parenthèse acoustique -avec encore une très belle prestation vocale accessoirement-, jusqu’au final « The Anguished Ethereal » de plus de 11 minutes) elles n’en sont pas moins toutes traversées par ce souffle épique et cette mélancolie qui ne manquent jamais de nous toucher en plein cœur, avec pour point d’orgue à mon sens (en plus du magistral « Kinship Elegiac » déjà mentionné) le superbe « Earth to Sky ».

S’il faut donner quelques références, on pense à un mélange entre Amorphis, Primordial (cf « Mistland »), Borknagar et pourquoi pas Wilderun, mais Iotunn semble avoir tout ce qu’il faut pour devenir une nouvelle référence du métal progressif avec laquelle il faudra compter à l’avenir.

Même si l’on peut éventuellement déplorer que l’album soit peut-être un peu trop long (sans qu’on sache très bien où l’on pourrait couper quoi que ce soit, si ce n’est peut-être quelque part dans le dernier titre à la rigueur, l’album aurait en effet tout simplement pu se terminer sur « Earth to Sky »), Kinship est assurément un petit bijou d’album serti dans un écrin non moins réussi (avec l’une des plus belles pochettes de l’année à mon avis), qu’il ne faudra pas oublier dans le top de l’année 2024 qui s’achève!

Tracklist :
01 – Kinship
02 – Mistland
03 – Twilight
04 – I Feel the Night
05 – The Coming End
06 – Iridescent Way
07 – Earth to Sky
08 – The Anguished Ethereal

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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