Certaines choses sont inexplicables. Tenez par exemple pourquoi les oiseaux volent-ils en V ? Ca vous épate pas ça vous de voir une horde d’une centaine d’individus voler en formation et prendre des virages parfois serrés au même moment ? Moi ça me sidère personnellement. Introduction quelque peu étrange pour arriver finalement au sujet qui nous occupe ici, le septième album de Borknagar. En effet j’ai pris mon temps pour faire la chronique de la bête, stupéfait de voir l’enthousiasme quasi généralisé qui a suivi la sortie de cet opus acoustique de la bande norvégienne. Persuadé d’avoir loupé quelque chose j’ai laissé le promo végéter sur mon bureau avant de le ressortir poussé par la rigueur professionnelle qui me caractérise (arf…).
Evidemment avec une intro comme celle-ci on peut s’imaginer que la chronique ne sera pas dithyrambique. Et, bonne nouvelle, on ne se trompe pas. Premier constat, ça sent l’opportunisme à plein nez de faire un album acoustique par les temps qui court. Et même si Oystein G Brun s’en défend en expliquant que c’est un projet qu’il avait en tête depuis longtemps vous avouerez que le hasard fait bien les choses quand même. Donc, après Opeth, après Green Carnation, après Manegarm, Borknagar débranche les guitares électriques et s’installe autour du feu pour pousser la chansonnette. Et là où les trois premiers se sont révélés être des grands moment d’émotions (avec une préférence pour le Green Carnation) celui-ci se révèle être un grand moment d’emmerdement.
Musicalement rien à dire c’est tout mignon, ça casse pas trois pattes à un canard mais ca se laisse écouter. La où ça pêche et c’est finalement assez surprenant c’est dans la voix de l’ami Vintersorg. Evidemment loin de moi l’idée de critiquer la voix de l’homme tout à fait…intéressante, mais il est intéressant de constater comme, une fois débarrassé de l’artifice électrique celle-ci devient d’une platitude navrante. Certes Vintersorg n’a jamais été un dieu des modulations de voix, certes c’est rarement ce qu’on demande à un chanteur de métal, et d’ailleurs tout va bien sur les albums plus énervés sur lesquels officient l’homme (quoique…) mais lorsqu’il s’agit de faire passer des émotions via un album acoustique, l’affaire se corse. Et là c’est le drame.
Les 35 minutes que durent l’album (arnaque) paraissent finalement éternelles et on en vient à remercier le ciel que le supplice s’arrête si tôt. Vraiment dommage pour un groupe au fort potentiel qui, à mon sens, n’arrive plus à obtenir un résultat intéressant depuis le départ de Vortex. On retiendra donc Olden Domain et Quintessence et on oubliera au plus vite cette horreur en espérant que le prochain « vrai » album du groupe redresse un peu la barre.
- earth imagery
- grains
- oceans rise
- signs
- white
- cynosure
- the human nature
- acclimation
- the spirit of nature
Chronique tout à fait juste… Poussé à l’écoute par Dark-anti-Stained, j’ai connu un long ennui suivi d’un assoupissement passager (Dont il a honteusement profité mais c’est une autre histoire). Autant j’apprécie Empiricism, autant cette rondelle me paraît fade et sans âme.
affabulation ! j’ai poussé pour la période metal et sûrement pas pour cette mollassonne tentative ! vazylui