Trois ans après le superbe The Shape Of Everything, SOM fait enfin son retour pour son troisième album. Let The Light In semble dès sa cover indiquer une filiation avec son prédécesseur, les teintes étant toujours dans cette palette entre gris, bleu et vert. Une filiation allant de pair avec le son qu’il renferme, mixant toujours riffs doom prenant une dimension vaporeuse tandis que le chant empreint de fragilité de Will Benoit nous ramène une fois de plus vers une sorte de pop éthérée.
Ce nouvel album se trouve donc bien dans la lignée du précédent ! A la manière d’un Junius (dont on retrouve toujours le guitariste Mike Repasch-Nieves), SOM fait décoller ses riffs pourtant très lourds vers des contrées diamétralement opposées, c’est-à-dire très aériennes. Un son comme une marque déposée, surplombé par ce chant particulièrement émotionnel (parfois doublé), comme susurré, complètement en phase avec l’aspect évanescent des riffs.
On reste donc bien confortablement dans ces mélodies cotonneuses, parfois plus immédiates comme sur le morceau-titre, « The Place That I Belong » ou « Nightmares » grâce à des refrains particulièrement captivants. Les autres titres ne sont pas en reste question atmosphère, shoegaze mais pas trop bourdonnante, complétée de discrets ajouts électroniques (les multiples effets sur « Give Blood » notamment, titre par ailleurs accompagné de riffs plus grassouillets). Mais le point d’orgue de cet album est clairement son final « The Light », conclusion en deux temps: une première partie mesurée et enivrante avant que la seconde n’épaississe le tout dans un maelström renversant d’émotions.
Evoluant toujours dans cette formule personnelle et unique, Let The Light In se trouve à la croisée des genres, allant d’ambiances mélancoliques minimalistes en superbes refrains venant illuminer l’espace. A mi-chemin entre tranquillité, dynamisme et tristesse, SOM signe là un excellent successeur à The Shape Of Everything.
- Don’t Look Back
- Let The Light In
- Chemicals
- The Place That I Belong
- Give Blood
- Nightmares
- Under Streetlights
- The Light