Satariel – Hydra

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Style: death/black mélodiqueAnnee de sortie: 2005Label: Regain

Vraiment excellent ce petit disque. Aussi bon qu’inattendu étant donné que ce groupe m’était complètement inconnu jusqu’alors. Et pourtant, dans la catégorie déjà très encombrée des groupes de death mélodique, Satariel se pose en challenger de poids.

3ème album du groupe, Hydra fait suite à Phobos & Deimos sorti en 2002 et qui était quand même déjà produit par Daniel Bergstrand (Meshuggah, Scarve, Behemoth), excusez du peu.

Alors comment vous donner envie d’écouter un disque de death mélodique de plus ? Et bien en vous disant que Satariel ne se contente pas d’appliquer bêtement les recettes à la mode, même si l’influence des ténors du genre, Soilwork en tête, se fait indubitablement sentir dans la construction des morceaux (alternance vocaux agressifs/vocaux mélodiques).

On a donc ici affaire à une voix black pendant les couplets et à une voix claire sur les refrains, mais pas n’importe quelle voix claire, une voix absolument magnifique, inhabituellement haute (renseignements pris, réminiscente de Candlemass dont Satariel sont visiblement grands fans) mais toujours juste et jamais pénible (donc jamais trop « heavy metoool » pour être clair). Cette voix est porteuse de refrains vraiment mémorables pour la plupart, sur les 10 titres qui composent l’album. Que ce soit « The Freedom Fall », «Be You Angel, Be You Beast », « Vengeance is Hers » ou encore le superbe « 300 Years Old », tous les titres se graveront dans votre mémoire et vous vous surprendrez à les chantonner sous la douche.Ces refrains sont parfois doublés voix black/claire comme sur « Claw The Clouds ».

Musicalement parlant on pense parfois à Soilwork donc, ou au dernier Illdisposed, mais il serait extrêmement réducteur de comparer simplement Satariel à ces 2 groupes. En effet outre la différence vocale (voix black et non pas death) les velléités mélodiques du groupe sont aussi beaucoup plus exacerbées chez Satariel qui ne se contente pas d’agresser vos tympans (« For Galaxies To Clash »), mais qui sait aussi chatoyer vos douces cages à miel. On retrouve en effet des éléments très intéressants qui évoquent parfois Opeth comme de délicieux arpèges ou un passage calme sur « The Freedom Fall » ou même plus subrepticement Anathema (les grattes sur « No God Loves »). D’ailleurs le tempo n’est pas toujours enlevé comme en attestent ce quasi mid-tempo « The Springrise » ou le magnifique « Scattering The Timeweb », presque une ballade de death/black mélodique, avec un sens de la mélancolie et de la noirceur qui renvoient là encore aux géniaux Opeth, avec même le recours à ce qui ressemble à un orgue hammond qui apporte une touche prog 70s vraiment agréable et réussie. On aura aussi droit à quelques discrets chœurs féminins sur « No God Loves » histoire de renforcer la sombre beauté de la musique du groupe.

Loin d’être indigeste, le mélange de genres fonctionne donc très bien, et la grande force de Hydra est même de parvenir dès la 1ère écoute à flatter et à accrocher l’oreille. Revers de la médaille, on peut s’interroger sur la longévité d’un disque aussi « ouvert » d’accès. Il est clair qu’on ne l’écoutera pas en boucle 30 fois de suite mais qu’importe, on y reviendra certainement de temps en temps, tant Satariel signe là un bien bel album que les amateurs de violence mélodique auraient tort d’ignorer.

Un dernier mot sur la production, encore une fois assurée par Daniel Bergstrand. Inutile de dire qu’elle est donc impeccable et sert parfaitement les vocations du groupe sur Hydra.

Incontestablement l’une des meilleures sorties de l’année dans le style…

  1. the freedom fall
  2. be you angel, be you beast
  3. claw the clouds
  4. vengeance is hers
  5. for galaxies to clash
  6. the springrise
  7. scattering the timeweb
  8. 300 years old
  9. nihil juggernaut
  10. no god loves
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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