Même le NY Times a apprécié cet album alors pourquoi pas vous ?
Voilà qui ferait une bonne accroche pour promouvoir cet album au nom étrange qu’est Folie Circulaire.
Withered est un groupe américain né en 2003, qui a déjà sorti un premier album Memento Mori en 2005 chez Lifeforce.
A l’époque, le groupe se définissait volontiers comme un groupe de « death/sludge » et la grosse surprise en visitant le myfesses de Withered en 2008, c’est de constater que le groupe s’y qualifie désormais de groupe de « black metal » !!?
Pourtant dès la première écoute de Folie Circulaire on ne peut s’empêcher de se demander : « du black metal ça ?? Ils ont fumé quoi ? ».
En effet, outre le caractère mouvant et écrasant des morceaux de l’album, leur sonorité grasse et lourde les rapproche davantage de ce qu’on trouve largement du côté du bayou sludge. S’ajoute d’ailleurs une voix majoritairement éructée et grasse, et le tableau sera quasiment complet, le tout sonnant en prime très américain.
« Gnosis Unveils » évoque d’ailleurs un peu Mastodon pour lequel on aurait préalablement passé les cordes vocales de Troy Sanders à la râpe à fromage. Il n’est d’ailleurs pas idiot de comparer globalement le Withered de Folie Circulaire à Mastodon en beaucoup plus énervé et bourrin voire même à Kylesa, l’ambiance sale et limite punk étant pour beaucoup dans cette comparaison.
Alors certes, les traces de black sont tout de même un peu présentes, dans les riffs acérés de certains passages (« The Fated Breath ») et dans les vocaux plus criards du 2ème guitariste que l’on retrouve encore par endroits (« The Fated Breath » également, ou « Dichotomy of Exile ») mais c’est très loin d’être suffisant pour justifier une réelle affiliation avec le métal noir.
A noter qu’histoire d’ajouter à la confusion des genres, le groupe a également invité une légende du… grind, en la personne de Barney de Napalm Death qui vient mettre son grain de sel vocal sur « The Fated Breath » et « Clamor Beneath ».
Au final peu importe, jouons-nous des étiquettes et contentons-nous de nous prendre de bonnes grosses baffes dans la tronche en écoutant cet opus magistral, ultra-puissant et bien gras, constitué de compositions brutales (mais pas dénuées pour autant d’une certaine mélancolie également, comme sur « Purification of Ignorance »), truffées de breaks et de changements de rythmes, et bourrées jusqu’à la gueule de riffs hyper bandants. Et là on se dit que « Folie Circulaire » est finalement un nom qui sied à ravir à cet album de dingues magnifiquement mis en valeur par la production signée Phillip Cope (Kylesa, Baroness…) qui apporte la touche grasse qui convient au style, tout en mettant en valeur tous les instruments sans discrimination.
Si vous ne deviez écouter qu’un seul morceau pour être convaincu de la qualité de cet album, écoutez-moi donc « Dichotomy of Exile », vous m’en direz des nouvelles, même un troupeau d’éléphants à pleine vitesse serait plus léger et doux que cet assaut frontal d’une sauvage bestialité.
Tout simplement l’un des indispensables de 2008 pour ma part !
- to embrace
- the fated breath
- dichotomy of exile
- gnosis unveils
- the forsaken truth
- purification of ignorance
- draw black drapes
- reveal the essence of suffering
- clamor beneath
- into armageddon
Ils ont eu le nez fin de confier la prod de l’album au guitariste de kylesa , il leur a concocté un son démentiel, un peu comme si dissection se prenait le crust de kylesa en pleine face… quelle giffle !
la reprise de Necrophobic est excellente!