Crossing The Rubicon – Crossing the Rubicon

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Style: rockin' hardcoreAnnee de sortie: 2009Label: Guerilla Asso

En assistant à mon premier, et seul concert à l’heure actuelle, de Crossing the Rubicon j’avais eu l’impression de voir Napoléon prendre d’assaut, en compagnie de ses grognards, l’hiver ibérique représenté par la froide réception du parisien, bras croisé et mine pas convaincue, attendant qu’on l’impressionne. Guidé par le micro vengeur d’un chanteur possédé, ou bien tout simplement imbibé, le combat avait été âpre, mais au bout de trois chansons, la folie mise au service du rock and roll avait triomphé. Ce petit grain mêlé à la bière est ce qui fait les performances de Crossing the Rubicon. Dommage que sur le moment le son ne m’ait pas permis d’entendre convenablement leurs chansons.

Fort heureusement, le disque ici présent permet de mieux découvrir ce qu’éructe le chanteur et ce sur quoi remue le reste des musiciens. Convenablement enregistré pour un rendu clair et précis, sans être chirurgical, le hardcore and roll de Crossing the Rubicon est dansant, mélodique et énergique.

Le gros problème est qu’ayant connu le groupe sur scène, je ne retrouve pas le quart de l’énergie et du caractère déluré du groupe. Tout sonne trop propre, trop studio. Il manque l’énergie du concert. Alors bon, on peut toujours dire que l’un complète l’autre. Le disque permet de mémoriser les chansons et de les avoir sur un support propre pour mieux les voir vivre sur scène. Cela reste tout de même plus qu’un poil frustrant. Je repensais en l’écoutant au Last night in town de Everytime I Die. Un premier album plein de potentiel mais dénué de chansons vraiment mémorables qui aurait pu sceller le futur du groupe s’il n’y avait eu ensuite Hot damn!, un album dingue, rock et entrainant. Crossing the Rubicon a de quoi faire niveau chanson, là n’est pas le problème. Il manque juste un peu plus de vie, de distorsion, de décibels. De bière même ! Chino Moreno a bien enregistré le premier Deftones bourré.

Ceci étant, je laisse vraiment trop de place à la frustration dans cette chronique alors que cet album est franchement très bon. Quelques écoutes suffisent à ce que les lignes mélodiques s’inscrivent dans votre tête ce qui est un gros avantage par rapport au rendu live tel que j’ai pu le vivre. Même si l’orgie animale se sent sans se vivre, son absence n’empêche pas pour autant de remuer la tête et de reprendre les paroles en cœur. Ça danse et ça parle d’amour et de rock and roll sur des riffs au grain punk et rock and roll. Un disque qui sent le soleil derrière la grisaille parisienne.

  1. alea jacta est
  2. brutal duke
  3. fuck pasteur, this is rage!
  4. barely legal
  5. peloponnèse
  6. the paris chain saw massacre
  7. a smile
  8. dorsal architect
  9. dynamo
  10. kalisterra’s cubes
  11. mathematical boys lover
  12. romantically done
  13. in their lovin’ memories

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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