Légende du desert rock californien (aussi fondateur du stoner rock), Yawning Man s’est formé en 1986 mais aura attendu 2005 pour sortir un premier album (Rock Formations). Depuis le groupe a rattrapé le temps perdu en multipliant les EP, splits et albums. Succédant à The Revolt Against Tired Noises sorti l’an dernier, Macedonian Lines nous présente six nouveaux titres pour autant de voyages à travers les plaines désertiques du sud des Etats-Unis.
Toujours instrumentale, la musique de Yawning Man est conduite par d’enivrantes mélodies de guitares traçant une route plutôt calme, sereine grâce à un touché délicat, pas si loin du post-rock. Dès « Virtual Funeral », on se laisse embarquer par cette atmosphère apaisante toutefois mélancolique, le flow développé par le trio étant immersif dès les premiers instants. On est certes assez loin de la facette « heavy » que le groupe s’était forgé à ses débuts aux côtés de groupes comme Kyuss (même si demeurent quelques attaques plus franches et que le grain stoner revient à de multiples reprises), mais désormais dans une finesse d’exécution renversante.
Ainsi des titres comme « Bowie’s Last Breath » ou « Melancholy Sadie » nous offrent une impressionnante qualité instrumentale. Menés par un guitariste virtuose (lui-même secondé par une session rythmique totalement en phase), ces titres valent surtout par l’aspect émotionnel qui s’en dégagent. Mais plus que ces deux titres, c’est l’intégralité de ce Macedonian Lines qui se doit d’être écoutée en boucle, pour peu que vous ayez envie de vacances et de grands espaces, on en tient là la B.O. idéale.
- Virtual Funeral
- Macedonian Lines
- Melancholy Sadie
- Bowie’s Last Breath
- I’m Not A Real Indian (But I Play One on TV)
- I Make Weird Choices