Deftones – Diamond Eyes

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Style: rock/métal classieuxAnnee de sortie: 2010Label: Warner Bros

Alors que la situation semble quelque peu s’améliorer concernant l’état de santé de Chi Cheng, sorti depuis peu du coma dans lequel il était plongé depuis le 4 novembre 2008 à la suite d’un grave accident de voiture, Deftones a choisi de ne pas sortir Eros, l’album enregistré avec Chi, et qui devait succéder au superbe Saturday Night Wrist. L’occasion de constater à nouveau la relation très forte qui unit les membres du groupe, Deftones étant un des rares groupes à avoir encore tous ses membres originels.

Le groupe a donc décidé de mettre entre parenthèses l’album de l’amour (qu’on espère quand même pouvoir écouter un jour prochain), pour enregistrer un nouvel album avec un autre bassiste en attendant le rétablissement de Chi. C’est donc Sergio Vega qui a pris le poste, lui qui faisait autrefois partie de Quicksand. Autant être honnête, la différence ne saute pas aux oreilles, la basse n’étant pas l’instrument le plus mis en avant chez les américains.

Diamond Eyes, avec cette étonnante (mais chouette) pochette, est un album qui s’inscrit dans le prolongement des albums du groupe. Dès la première note, on reconnaît la patte particulière du groupe, et autant le dire de suite, tant mieux. Pas de prise de risque, et peut-être même un resserrement sur des morceaux plus « classiques » que ce qu’on trouvait sur Saturday Night Wrist.

On retrouve donc le talent du groupe pour nous sortir des morceaux mêlant habilement l’agressivité contenue, puis explosive (comme sur « Royal », « Rocket Skates » ou le colérique « Cmnd/Ctrl ») et les mélodies gracieuses portées par la voix toujours bien en forme de Chino Moreno (au hasard « Beauty School », « Diamond Eyes », « Sextape »). A ce propos, mentionnons que le bougre beugle comme au bon vieux temps sur plusieurs morceaux de l’album (« Royal » notamment), rappelant les heures innocentes des premiers albums du groupe, sans que cela apparaisse forcé et artificiel pour autant car il jongle habilement entre les registres agressif/doux pour notre plus grand plaisir.

Pas grand-chose à ajouter sinon que cet album qui semble placé sous le signe de la spontanéité ne déçoit pas, la production signée Nick Raskulinecz (qui a produit il y a peu l’énorme album du retour de Alice in Chains) mettant de son côté parfaitement en valeur les aspects passif/agressif de l’album.

Il est bon par ces temps de crise et d’incertitude, d’avoir des valeurs sûres auxquelles se raccrocher, et les Deftones prouvent encore une fois qu’on peut compter sur eux, ce Diamond Eyes est bel et bien là pour le démontrer (même si Saturday Night Wrist reste un poil meilleur, plus ambitieux, travaillé et abouti).

Tracklist :
01. Diamond Eyes
02. Royal
03. CMND/CTRL
04. You’ve Seen the Butcher
05. Beauty School
06. Prince
07. Rocket Skates
08. Sextape
09. Risk
10. 976-EVIL
11. This Place Is Death

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. kollapse says:

    Difficile de succéder à ce qui représente pour moi quasiment l’apogée du groupe avec le superbe « Saturday Night Wrist ». Hé pourtant ce Diamond eyes a de la gueule, même si il ne sera certainement pas aussi mémorable que son prédécesseur. Whatever. La chro résume bien mon ressenti par rapport à ce nouveau Def’ : Il est encore une fois très réussi. Il s’impose écoute après écoute, le groupe est inspiré et a sorti tout simplement un bon, un très bon album, synthétisant assez bien les « recettes » du savoir-faire du groupe : Entre belles mélodies new-wave, accents pop, guitares métal, voix cajoleuse/agressive de Chino, ce nouvel album est une franche réussite :-). Mention spéciale aux titres « you’ve seen the butcher », « beauty school », « royal » et « this place is death ».

  2. wakos says:

    Tout d’accord avec la chro ! C’est le Deftones qu’on aime et ça fait plaisir de les retrouver en pleine forme… Certains diront que la prise de risque est zéro, mais moi ça me va très bien, car ils maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts et cet album se savoure du début à la fin !

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