Bone Dance – S/T

Pas de commentaires      1 563
Style: chaotic sludgecoreAnnee de sortie: 2012Label: Melotov/Prototype/ThroatruinerProducteur: Dave Swanson

Les démolisseurs de l’Idaho sont de retour. Après l’EP Snakecharmers et le 3-Way Split en compagnie de Divider et Plebeian Grandstand (chroniqué en ces pages), Bone Dance déboule avec un premier véritable album sortant conjointement chez Melotov (pour les Etats-Unis) et Prototype et Throatruiner (pour l’Europe).

Le groupe de Boise poursuit donc le chantier entamé auparavant sans aucunement changer les plans entrevus alors. Et outre les deux morceaux issus du split (Conniver et West), ni les ouvriers, ni le matos n’a été modifié. Les compos en béton armé sont toujours leur marque de fabrique. L’ultra-violence noisy chaotique dans le sillage des Botch, Cursed, Gaza et surtout de Coalesce (dont la filiation avec ces derniers n’a jamais été aussi évidente), ne s’encombre d’aucun artifice à côté. Chez Bone Dance, on utilise seulement du matériau brut, lourd et épais.

Le chaos lourdingue au son toujours aussi massif (souvent « contrasté » de dissonances), avec cette grosse basse faisant plus vrombir les tympans qu’autre chose, est toujours surplombé d’un beugleur vraiment très, mais alors très très énervé. Ce dernier contribue pleinement à l’installation de ce climat effroyable. Imaginez un chien enragé, limite sauvage, enfermé et aboyant non stop pendant des années toute sa hargne derrière le grillage de sa cellule. Comme si les autres membres du groupe l’avaient enfin libéré de son chenil pour exploiter cette qualité d’endurance rageuse avec eux, il le leur rend bien en vociférant tout ce qu’il peut, usant de sa glotte ravagée (mixée en avant) à une vitesse impressionnante.

Car c’est un fait, Bone Dance préfère l’urgence permanente à l’incrustation d’accalmies post/doom qui émaille habituellement des groupes du créneau sludgecore. Les morceaux sont des formats assez courts (entre 2 et 5 minutes) axés principalement sur l’impact des riffs pilonnant sans discontinuer. Ce n’est pas foncièrement original mais exécuté avec puissance et sincérité. Bref, ce premier album éponyme ne fait qu’une bouchée de vos murs et déblaie bien le terrain ensuite, l’amour du travail bien fait.

  1. Comfort
  2. Burnout
  3. Conniver
  4. Writhing In Ecstasy
  5. White Guilt
  6. West
  7. Children Having Children
  8. Barren
  9. The Skinny
  10. Feral

Bandcamp (album en streaming)
Site officiel

beunz
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *