Sorcerer – Devotion

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Style: metallic hardcoreAnnee de sortie: 2024Label: Delivrance Records/Frozen RecordsProducteur: Amaury Sauvé

Valeur montante de la scène hardcore française, Sorcerer a su teaser son premier album avec ses deux singles accompagnés de variations autour du superbe artwork de Nicolas Di Vincenzo (qui joue chez Pencey Sloe, avec qui le groupe a partagé un surprenant split l’année dernière, ceci explique cela). Un chevalier venant de se prendre une raclée ? C’est bien ce qui nous attend sur ce Devotion!

Ayant démarré ses activités avec l’excellent Joy (2021) où l’on pouvait percevoir des influences du côté de groupes comme Magnitude ou Trapped Under Ice, Sorcerer a peu à peu affiné son approche du hardcore, lui injectant des influences plus métalliques ainsi que quelques mélodies plus franches venant donc irradier ce premier long-format.

Avant cela, « Badlands » vient nous (ac)cueillir avec une intro entre mystère et atmosphère épique, faisant le lien avec la cover à la tonalité cinématographique. Les hostilités démarrent réellement un peu plus d’une minute après, avec ce son désormais signature magnifié par Amaury Sauvé (Birds In Row). Le hardcore métallique de Sorcerer fait à nouveau la part belle aux nerfs à vif sur des rythmiques percutantes, ce avec un surplus d’urgence grâce à ces scansions bien tendues comme sur « The Eternal Grief » enchaînant accélérations, grooves, moshparts et une ultime séquence épique annoncée par une terrible montée en puissance.

Une vision du metal hardcore moderne et toute personnelle qui fait que chaque titre passant, il y a quelque chose qui interpelle, que ce soit une soudaine accalmie (le doux final du morceau-titre), un break soudain ou encore un changement vocal (« In The Arms Of Mortality » et son guest, chanteur de Guilt Trip, arrivant sur la dernière partie en préambule d’un surprenant solo). Idem sur « Fortress » qui nous place entre deux secousses de puissantes mélodies (comme empruntées au post-metal) avant de terminer par d’inattendus growls puis quelques gang vocals bien imposants. Une volonté de varier et de privilégier leur facette mélodique qui viendra se confirmer sur les deux derniers titres, « The Bell Jar » et surtout sur « Someone Else’s Skin », énorme conclusion alternant entre violence frontale et atmosphères plus émotionnelles sur son sublime final.

Comme l’annonçait sa cover chevaleresque blessé, Devotion se devait d’être rude et épique à la fois, et c’est une mission pleinement accomplie pour Sorcerer ! Signant là huit titres aux idées plus larges mais ne laissant jamais rien au hasard, le quintet parisien grimpe d’un palier et est désormais plus que jamais prêt à conquérir les scènes européennes (dont le prochain Hellfest) pour le défendre. Prévoyez bien vos armures et vos boucliers !

beunz
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