Pet Slimmers of the Year est un jeune trio anglais repéré par Candlelight Records, label à vocation plutôt extrême (fondé par Lee Barrett d’Extreme Noise Terror) ayant sorti entre autre des albums d’Emperor et d’Anaal Nathrakh. Pourtant avec PSOTY, nul blast ou grognement sauvage à l’horizon comme on aurait pu s’y attendre, mais une musique instrumentale et progressive avec un gros travail sur les atmosphères. Merde alors, Candlelight voudrait donc devenir Hydrahead ?!
Car PSOTY la joue subtile, développant ses morceaux dans un mariage de post-rock et de post-metal. Nous remémorant clairement les ambiances de Russian Circles et des derniers Isis, ce Fragments of Uniforms avance lentement, déploie ses titres en usant d’arpèges mélodiques ou de riffs plus explosifs comme il est coutume dans le style. Sonnant plutôt commun pour l’amateur de Pelican et de la masse de combos du genre post-2004, le groupe anglais tente de maintenir l’attention de l’auditeur en éveil grâce à une science de la ligne de basse hypnotique et surprend même en utilisant épisodiquement du chant. Un choix judicieux car il évite à cet album de souffrir d’une certaine monotonie et la voix se révèle sacrément touchante par moment (du genre délicat pendant Churning of the Sea of Milk, plus aérienne pendant le final La Tormenta).
Bien que manquant d’un peu de surprises ainsi que d’une véritable personnalité, le premier album des anglais tient tout de même ses promesses de trip instrumental entre moments de plénitude et paysages plus tempétueux. Tout amateur de post-machins (et autres plages sonores où se laisser porter) devrait donc pouvoir y trouver son compte.
- Arterias
- Gathering Half the Deep and Full of Voices
- Tides
- Mare Imbrium
- Churning of the Sea of Milk
- Days Since I Disappeared
- Fragments
- La Tormenta