Après deux EP dont on avait parlé par ici, les anglais de Blood Youth passent enfin au long-format avec ce Starve, l’occasion de développer leur mix de metalcore et de pop-punk ? Et c’est là que le groupe prend tout le monde de court, ce nouvel album dévoile une facette totalement différente et inédite pour […]

Après deux EP dont on avait parlé par ici, les anglais de Blood Youth passent enfin au long-format avec ce Starve, l’occasion de développer leur mix de metalcore et de pop-punk ? Et c’est là que le groupe prend tout le monde de court, ce nouvel album dévoile une facette totalement différente et inédite pour Blood Youth, celle du néo metal (!).

Les anglais ont semble-t-il écouté en heavy rotation les premiers albums d’un certain groupe masqué de l’Iowa. Oui, l’influence Slipknot est décelable sur des titres comme « Cut Me Open » ou « Spineless », on est dans le worship total, tant dans les vocaux que dans les rythmiques tantôt chaloupées, tantôt saccadées. Ne restent que les refrains qui évoquent parfois les vieux Ill Nino et autres groupes du genre qui appréci(ai)ent caler des mélodies entêtantes.

Pas foncièrement mal composé ni mal exécuté, cet album voit pourtant son intérêt plus que limité vu qu’on va jouer au jeu de « kicékiéimité » tout du long: de P.O.D (« Waste Away »), de Bring Me The Horizon meets Korn (« Visitant », « Nothing Left ») puis re-Slipknot bien entendu (« Keep You Alive »). Tout cela semblant simplement être joué un peu comme un hommage, sans que le groupe n’y ajoute une quelconque touche personnelle…

Difficile de comprendre comment Blood Youth ait pu passer de ses tendances emo/metalcore à ce revival nu-metal sans crier gare. Un exercice de style risqué (par des mecs regrettant d’être nés trop tard ?) qui pourrait quand même convenir aux trentenaires ayant été fans du genre, mais un genre qui se voit repris ici de manière trop générique pour vraiment convaincre, dommage.