Trio napolitain, Naga vient nous offrir une tranche de blackened doom. Pour son second album, le groupe mise donc sur « le culte du vide qui grandit », une thématique qui se pare forcément d’un son froid et délétère, idéal pour affronter l’hiver !
« Only A God Can’t Save Us » démarre sous les auspices attendues: les riffs sont lents et pesants tandis que la voix arrachée justifie l’appellation « blackened ». On est avec cette ouverture dans un trou noir bien opaque (façon Amenra), devenant de plus en plus suffocant jusqu’à l’emballement général sur la fin avec une accélération et une montée en puissance très efficace. « Melete » poursuit avec ce même type de riff post-metal tout en pesanteur et en froideur mais dégageant ce petit truc qui accroche. Avec son pont qui évoque Isis, ce second titre fait aussi son effet.
« Bedim The Sun » propose à nouveau un mouvement partant de sludge puissant à une accélération dévastatrice où les blasts accompagnent des riffs menaçants (cette fin étant d’ailleurs sans chant). Après un « Thanatou » dégageant de belles effluves de désolation (avec à nouveau une redoutable accélération sur la fin), Naga change un peu de registre avec « Pyre », titre plus immédiat avec son entêtante mélodie principale rappelant les débuts de Cult Of Luna, très prenant. Naga conclut enfin par le morceau-titre, monolithe de presque un quart d’heure alternance de blizzard et de (quelques) zones plus apaisées avant que quelques samples vocaux ne viennent nous entraîner en plein cauchemar tant le mur de son s’intensifie.
Même si le style post-metal est aujourd’hui ultra référencé et que ce type de riff peut paraître rabâché, Naga tire son épingle du jeu et livre un nouvel album particulièrement intense, à l’atmosphère désespérée qui agrippera sans problème toute l’attention de l’amateur du genre. Une très chouette découverte.
- Only A God Can’t Save Us
- Melete
- Bedim The Sun
- Thanatou
- Pyre
- Void Cult Rising