The Hyena Kill – Spun (EP)

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Style: Rock Noisy Burné Annee de sortie: 2018Label: APF Records

L’année 2021 commence bien, avec la découverte des anglais (originaires de Manchester) de The Hyena Kill. Précisons que cette découverte ne s’est pas faite avec Spun, EP datant de 2018 mais avec le nouvel album (A Disconnect) qui paraîtra prochainement, et dont on parlera donc très bientôt, qui m’a donné envie d’aller creuser dans la disco du groupe que je ne connaissais absolument pas. En fait de groupe, The Hyena Kill était initialement un duo, composé de Steven Dobbs (guitare/chant) et de Lorna Blundell (baguettes et chant secondaire). Le duo s’est finalement étoffé pour devenir quatuor entre la sortie de Spun et de A Disconnect.

Mais sur cet EP ils ne sont bel et bien que deux à faire un beau boucan et à proposer un rock avec des bonnes grosses burnes velues (désolé pour Lorna) ce que l’on peut constater dès l’entame avec un « Exit Mask » mamouthesque, aux riffs bien acérés puis bien lourds (cet écrasement avant les 3 minutes, provoque son petit effet).  Un rock tellement burné qu’il en flirte avec la noise, et ce ne sont pas les cris rageurs de Steven qui me contrediront. Une entrée en matière assez énorme, mais qu’on se rassure le tandem en a gardé sous la pédale pour la suite.

Vocalement Steven Dobbs sait crier on l’a dit (et il le confirmera avec le très punk « Panic Womb », 1min20 pied au plancher), mais il sait aussi se faire plus planant, et c’est d’ailleurs un contraste qui est déjà à l’honneur sur « Exit Mask » et qui ne manquera pas d’évoquer Chino Moreno, dont on sent bien qu’il est une influence majeure pour Dobbs, malgré sa légère ressemblance physique avec le Phil Anselmo de rasé des années 90.

Et comme chez Deftones justement, malgré un nom évoquant d’abord le goût du sang, on n’est justement pas que des brutes sans cœur et on sait aussi laisser place à l’émotion. Cette dualité fait partie intégrante de la musique de The Hyena Kill, comme sur « Ribbons » qui commence doucement avant de tout ravager sur son passage avec cette accélération à mi morceau appuyée par les hurlements de dément de Steven.

Après cette bonne petite claquasse de plus, on arrive au plus rock n’ roll  « Pound of Flesh » qui évoquerait presque un Royal Blood bien dopé et testostéroné. « Dare to Swim » met cette fois en avant la face la plus atmosphérico-planante du groupe, avant que « Cells » nous achève sur un final plus noisy et direct.

24 minutes qui passent bien vite tant la qualité est là, 6 titres réussis qui donnent envie d’entendre rapidement la suite (et ça tombe bien, elle arrive dès le 4 mars).

A noter que le précédent album, Atomised, paru en 2016 est déjà tout à fait recommandable également même si on sent que le chant de Dobbs n’était pas encore parfaitement réglé, ce qui n’empêche pas l’album de compter des compositions qui valent franchement le détour.

Tracklist :
01 – Exit Mask
02 – Panic Womb
03 – Ribbons
04 – Pound of Flesh
05 – Dare to Swim (feat. Stefanie Mannaerts)
06 – Cells

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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