Après la cover nocturne de Fane (2022), Ante-Inferno semble vouloir mettre un peu de couleurs dans sa vie. Car si l’on se fie à l’onirique cover d’Antediluvian Dreamscapes signée Stefan Todorovic, c’est que le quartet britannique voudrait légèrement éclaircir son black metal ?
Pas tant que ça en réalité. Dans la droite lignée de Fane, ce nouvel album nous gratifie d’un black metal jonglant entre modernité et tradition, atmosphérique sans jamais aller dans les effets pompeux et empreint d’une mélancolie générale comme deuxième effet Kiss Cool suite aux cavalcades épiques. Suite à sa jolie intro jouée en arpèges (« A Lullaby To A Dying World »), « Transcendence » nous convie à la bataille à coups de riffs guerriers renforcés de bouleversantes mélodies au milieu.
Les compos délivrées par Ante-Inferno (nom semble-t-il inspiré d’un morceau de Teitanblood) sont denses et souvent longues (deux d’entre elles dépassent les dix minutes), pourtant leur pouvoir hypnotique reste optimal grâce à leur faculté à nous mener sur différentes séquences distinctes, à l’image de « Two Score And Ten Souls » où l’on alterne entre minimalisme lancinant et fulgurantes accélérations, tout ça tenant parfaitement grâce à son atmosphère de désolation.
Ne souffrant d’aucune baisse de régime dans son déluge hypnotique (mention à l’excellent « Beyond The Immemorial Veil » où l’envoûtement est total), Antediluvian Dreamscapes est une jolie confirmation pour les anglais. Un très second opus ayant de très solides arguments pour conquérir les amateurs de Wolves In The Throne Room et de black atmo en général.
- A Lullaby To A Dying World
- Transcendence
- Celestial Mirage
- Shadowed Waters
- Two Score And Ten Souls
- Beyond The Immemorial Veil
- Nightmares Of The Eschaton
