Avec sa cover en noir et blanc qui semble autant être une éruption volcanique qu’un énorme rocher, Offernat obtient quoi qu’il arrive l’effet recherché: emporter tout ce qui passe à sa portée tout en ne laissant à quiconque aucune chance de s’en sortir ou bien nous écraser sous le poids de ses riffs, selon l’interprétation […]

Pour ce faire, ce groupe danois va distiller un post-metal à tendances tantôt noisy tantôt extrêmes qui vont peu à peu tenir les promesses annoncées par son titre: All Colours Retract va remplacer les couleurs d’un épais brouillard opaque allant jusqu’à obstruer toute visibilité. Avec ses quatre titres oscillant entre dix et quatorze minutes, ce premier album (faisant suite à un EP sorti l’an dernier) propose une version personnelle du post metal, passant de phases apocalyptiques où les riffs dissonants prennent les devants de manière destructrices à des moments plus éthérés, des passages quasiment post rock apportant un surplus mélancolique. Un spectre très ouvert donc, complété par des vocaux assurés par les trois membres du groupe qui marquent là aussi une belle diversité (même si les vocaux principaux sonnent particulièrement hostiles grâce à son saisissant registre arraché).

Malgré la longueur de ses morceaux, Offernat offre des progressions captivantes grâce à la multiplicité des textures proposées ainsi qu’à ses qualités d’écriture optimales, toujours dynamiques avec des passages épiques qui pourront évoquer Amenra ou Downfall Of Gaia. De très bons débuts.