Monolithe – Kosmodrom

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Style: doom/death atmosphériqueAnnee de sortie: 2022Label: Time Tombs Productions

Neuvième album pour Monolithe, le groupe parisien revient avec le successeur du très bon Okta Khora seulement deux ans après. Durant ce laps de temps, le sextet a de nouveau composé une œuvre conceptuelle à la thématique parlant d’espace et plus précisément des programmes mis en place par les soviétiques, les connaisseurs auront déjà reconnu cela grâce aux titres des morceaux, inspirés de faits bien réels cette fois.

« Sputnik-1 », soit le tout premier satellite mis en orbite en 1957, débute par une onde légère avant de ramener les lourdes guitares caractéristiques du groupe (contrebalancées par de discrets synthés atmosphériques). Mais surprise, c’est une voix féminine qui se fait entendre en premier (celle de la chanteuse américaine London Lawhon). Répondant la voix rugie de Rémi Brochard, le mélange de lourdeur et d’envolées planantes fonctionne parfaitement, installant un climat pas très loin d’un Draconian voire d’Oxiplegatz (sur certaines intonations de la chanteuse).

Monolithe poursuit avec des titres aux durées conséquentes, dix minutes en moyenne et même vingt-six pour la conclusion « Kosmonavt ». Pourtant même si elles peuvent paraitre décourageantes, ces durées sont remplies de dynamiques constamment en évolution, le poids accablant du doom/death du groupe se parant à chaque fois d’un très beau boulot sur les atmosphères cosmiques, voire historiques vu le concept. Ainsi on aura parfois des spoken words en russe, comme provenant d’une radio d’époque (« Kudryavka », l’autre nom de Laïka, le premier chien envoyé dans l’espace), ce qui donne un caractère plus authentique à ce Kosmodrom.

Au final, on a là un peu plus d’une heure d’une odyssée de l’espace particulièrement immersive, les progressions pleines de pesanteur mais rythmées et les arrangements se montrant d’une belle finesse tandis que les mélodies captivantes (essentiellement en provenance de claviers) répondent parfaitement aux vocaux d’outre-tombe. Une fois encore, fort de ses vingt ans d’expérience, Monolithe maîtrise le doom comme personne sur ce nouvel album qui devrait conquérir les fans du genre (comme en leur temps les soviets issus du Kosmodrom de Baikonour ayant conquis l’espace).

  1. Sputnik-1
  2. Voskhod
  3. Kudryavka
  4. Soyuz
  5. Kosmonavt

beunz
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