Porcelain – S/T

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Style: Noisy Post-HardcoreAnnee de sortie: 2024Label: Portrayal of Guilt

Premier opus de Porcelain, groupe américain d’Austin (au Texas), qui sort sur le label des bien furieux Portrayal of Guilt, cet album éponyme a tout de la petite pépite que personne n’a vu débarquer et qui devrait ravir les amateurs de déflagrations post-hardcore.

Il faut dire que le groupe aurait été formé très récemment, en 2022 a priori, et n’a sorti avant cet album qu’un unique single intitulé « C.O.A. » paru en 2023 sur lequel Porcelain montrait qu’il maîtrisait déjà parfaitement son registre. A savoir celui d’un post-hardcore tendu comme un string, qui se fait quelque peu noisy, dissonnances à l’appui, mais aussi mélancolique en diable (avec même un chant féminin en support du chant masculin désespéré sur ce « C.OA. », et sur « Frozen Sea » sur l’album) et sacrément accrocheur, sans se forcer et plus fort encore sans jamais donner l’impression de chercher à l’être.

Les 8 titres de ce premier album sont tous en effet parfaitement réussis, installant cette tension et véhiculant à la fois une mélancolie qui pourrait pour un rien rapprocher de l’émo, sans qu’il n’en soit jamais vraiment question et ce malgré un chant pris en charge par un déjà grand Steve Pike (également chanteur de Exhalants dans un registre plus noisy et moins « efficace ») qui sait se faire à la fois expressif et colérique mais aussi parfois plus désespéré, au service de cette tension constante.

Et même celle-ci semble diminuer fugacement sur le démarrage de certains titres c’est finalement pour mieux recréer une ambiance étouffante en durcissant le ton sur les « refrains » (cf « Plastic » ou le final « Disgrace »).

Si je devais trouver à redire pour raler, je mentionnerais la longueur un peu artificielle et inutile de la deuxième moitié de « History » faite principalement de larsens et de cette batterie qui va decrescendo 5 minues durant, mais même cela ne suffira pas à doucher mon enthousiasme général à propos de ce disque qui tourne en boucle et s’avère tout simplement à mon sens indispensable pour tout nostalgique des années 90’s qui se respecte.

Les amateurs de formations disparues comme Unwound, Fugazi ou aussi éphémères que cultes, à l’image de Drive Like Jehu devraient rapidement trouver ici leurs marques et se sentir comme à la maison d’autant que Porcelain se fait à mon sens encore plus direct et efficace que ces aînés.

Un premier album coup de poing/maître qui semble lancer de fort belle manière la carrière de ces jeunes texans qu’on suivra désormais de très très près.

Tracklist :
01 – Obi
02 – Vanity
03 – World I Know
04 – History
05 – Frozen Sea
06 – Plastic
07 – Invoices
08 – Disgrace

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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