Le projet, porté par une vocaliste aux capacités vocales variées et un batteur expérimenté, propose un EP qui compile des singles précédents tout en ajoutant un titre inédit, offrant une expérience de death metal moderne et technique, riche en brutalité et en mélodie.

Si vous suivez un peu les réseaux sociaux estampillés metal, vous avez peut-être déjà vu passer des sessions studio de Chaney Crabb, impressionnante vocaliste d’Entheos, au panel très large allant de growls de brontosaure, shrieks supersoniques façon Cattle Decapitation et même un peu de chant clean. Accompagnée uniquement par le batteur Navene Koperweis (The Faceless, Job For A Cowboy, ex-Animals As Leaders, ex-Animosity) alors que le projet a vu passer beaucoup de musiciens talentueux, c’est donc sous forme de duo que sort An End To Everything.

Ce nouvel EP collecte là tous les singles sortis auparavant cette année (quatre en tout) et l’agrémente d’un nouveau titre inédit. Entheos envoie là un death metal moderne et technique qui tire pas mal sur le deathcore tout en en évitant les poncifs (breakdowns redondants et compagnie). Ainsi, ces cinq titres offrent une belle variété dans leur brutalité, les deux (et peut-être leurs musiciens de session, dont l’excellent Evan Brewer à la basse qui officiait sur leur album précédent ?) proposant un panel ravageur aussi agressif que mélodique, avec quelques passages accrocheurs donnant un goût de reviens-y (le chorus de « A Thousand Days » en tête).

Même si l’on en aurait bien repris un peu de rab, on a là un bon EP qui allie technique affutée, agression quasi constante et atmosphères prenantes (mention à « Return To Me »), un buzz justifié pour Entheos. En espérant un nouveau long-format dans pas trop longtemps !