Formation lyonnaise avec un batteur d'un groupe renommé, ce quartet propose un premier long-format alliant lourdeur et technique, offrant un math-metal martial riche en polyrythmies et mélodies accrocheuses, tout en restant accessible malgré sa complexité, promettant une expérience marquante pour les amateurs du genre.

Formation lyonnaise comptant en ses rangs le batteur d’Hypno5e, Vertex déboule avec l’une des premières grosses sensations de 2025 ! Armé d’un premier long-format faisant suite à l’EP Scalable (2019) et à quelques singles, le quartet vient occuper l’espace avec un son on ne peut plus maousse où lourdeur et technique vont main dans la main.

Avec ses polyrythmies, ses envies chaotiques et cette irrémédiable envie de nous laminer le cortex, The Purest Light envoie un math-metal martial ultra épais. Forcément, on pense instantanément à des groupes phares dans le genre tels que Meshuggah, Weston Super Maim, The Tony Danza Tapdance Extravaganza, Car Bomb ou Frontierer, mais le groupe lyonnais parvient à tirer son épingle du jeu au milieu de ces méandres complexes. Car si la technique apparait comme leur dada principal, ce n’est pas au point de vouloir aller jusqu’au mal de crâne.

Car Vertex sait y faire en matière de points d’accroche, parvenant étonnamment à demeurer digeste malgré tout le bordel environnant ! Calant des grooves prenants à droite à gauche, voire carrément de surprenantes mélodies plus accrocheuses (virant même à l’émotionnel sur le final épique du morceau-titre où l’on ressent aussi une touche Fear Factory, ou sur la conclusion « Tar », joli instrumental à la guitare acoustique).

Alors bien sûr, si vous n’êtes pas adepte du genre, il est possible qu’une légère migraine se pointe tant cet album est impactant entre ses grosses guitares riffant au millimètre, sa basse écrasante et affutée (la démente dernière partie de « Next Age » saura vous en convaincre), sa batterie métronomique et bien entendu, ses aboiements ultra hargneux à la violence parfois supersonique (l’intro tarée de « Social Unborn »).

Mais une telle description de leurs attributs apparait totalement qualitative pour les afficionados ! Pour ces derniers dont je fais partie, ce premier album est donc une totale réussite. On pourra certes leur reprocher des influences perceptibles mais l’efficacité reste à toute épreuve au milieu de ce chaos organisé. Dix titres aussi impressionnants que variés et de quoi enfin mettre un groupe français en concurrence avec des références internationales dans un genre (« le metal progressif qui djente » pour schématiser) pas si courant par chez nous ! Grosse révélation que voilà !