Le duo marseillais propose un nouvel EP de deux titres explorant des atmosphères sombres à travers une fusion de riffs doom et de sonorités harsh, abordant des thématiques telles que les catastrophes écologiques et la souffrance animale, tout en plongeant l'auditeur dans une ambiance poignante et désespérée.

Trois ans après leur premier album (On Your Knees), le duo marseillais Monastr revient avec un nouvel EP de seulement deux titres… pour presque vingt minutes de son. Car le groupe apprécie développer ses atmosphères opaques via une alliance caustique de riffs doom et d’un côté « harsh » allant du côté du crust (mais sans les accélérations).

Du haut de ses dix minutes, le morceau-titre lance cet album dans un climat bien délétère, entre ses riffs aussi lourds que froids, son double-chant ainsi que la présence de quelques samples vocaux ou de cris afin de caler des transitions sans accroc. Traitant dans ses lyrics de catastrophes écologiques, souffrance animale et même de fin de l’humanité, autant dire que ce dont il est question ici va de pair avec l’atmosphère accablante née de ces lourds riffs et de ces cris, tous désespérés.

« Millions » nous offre par la suite un second tour, démarrant de manière plus « douce » avec ces riffs minimalistes vite rejoints par une voix parlée féminine, avant que les potards ne soient tournés au maximum pour l’impact. Ce titre propose à nouveau des riffs post-metal aussi pesants qu’hypnotiques, plongeant l’ambiance dans une langueur poignante.

Le tableau présenté par les deux marseillais correspond donc parfaitement à son époque, sombre, tragique et pessimiste. Amateurs d’Amenra mais surtout Light Bearer ou Fall Of Efrafa, venez donc vous aventurer dans ce triste Monastr…