C’est toujours un plaisir de retrouver Seum, le trio français établi au Québec n’a toujours pas trouvé de guitare mais s’est fait un nouveau pote: Temple Of The Fuzz Witch. Trio de Detroit de son état, le groupe joue, comme son nom l’indique bien, du dooooom.  Voici donc Conjuring, split placé sous le signe de l’extrême lourdeur.

Et ce sont les américains qui se lancent en premier avec un « Effigy » aux riffs lourds et avec un peu de voix déformées en guise d’intro avant d’aller vers l’arraché. Ensuite, « Eternal Lamentation » et enfin « Foul Of Shades » viennent trouver un équilibre entre doom/sludge et black metal quelque part entre Thou et Eyehategod (surtout la conclusion), gras et au fuzz enivrant faisant leur effet (en même temps, c’était marqué dessus !), ça ne révolutionne absolument rien mais ça reste pleinement efficace.

Seum poursuit sur la face B avec « Dead Ear » et s’inscrit là du côté d’Electric Wizard ou d’High On Fire, soit un mix de riffs plombés et d’ambiances occultes, mais contenant tout de même une accélération ravageuse proposant là une approche plus « punk » du genre, renouvelant son « doom’n’bass ». Le trio s’est apparemment offert une cure de ténèbres tout en l’agrémentant de son groove. Ainsi sur « Problems », la voix viendra ajouter une âcreté sacrément appuyée à la crasse ambiante. Enfin on conclut avec « Efrit » qui posera là un gros riff principal aussi pesant qu’hypnotique.

Bref, un split chaudement recommandé aux fans de riffs épais et d’atmosphères occultes (le plateau de oui-ja revisité de la cover aidant à se mettre dans l’ambiance) pour deux groupes affichant là une belle complémentarité dans leur stoner doom.

Temple Of The Fuzz Witch:

1. Effigy
2. Eternal Lamentation
3. Foul Of Shades

Seum:

1. Dead Ear
2. Problems
3. Efrit