Mord’a’Stigmata – Dreams of Quiet Places

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Style: Black MetalAnnee de sortie: 2019Label: Pagan Records

Oh you you, la grosse fessée cul nu que voici encore! Mord’a’Stigmata sont polonais et n’en sont pas à leur coup d’essai puisque ce Dreams of Quiet Places dont il s’agit aujourd’hui, est leur 5ème album. On n’a donc pas affaire à des lapereaux de 3 semaines, et laissez-moi vous dire que ça s’entend sur cet album qui sent l’expérience et la bouteille. Mon camarade Beunz avait chroniqué leur 3ème album dans ces pages, mais j’avoue n’y avoir jamais jeté d’oreille à l’époque, et je suis tout autant passé à côté de l’album qui a suivi. Mon premier contact avec le groupe polonais s’est donc fait sur ce tout nouvel album, et quel contact…

Après une longue entrée en matière de près de 4 minutes qui démarre « Between Walls of Glass », le groupe entre dans le vif du sujet sur des terres assez atmosphériques, avec un clavier fantomatique qui évoquerait presque Emperor, mais lorsqu' »Exiles » démarre, on voit bien que le groupe va s’amuser à brouiller les pistes pour mieux balader son auditeur et l’emmener de fausse piste en fausse piste justement. Ce son de guitare atypique ferait presque penser à du Bölzer, même si la comparaison avec les suisses n’a pas tellement lieu d’être, car ce qui suivra fera plutôt penser à du MGLA ou du Kriegsmaschine sur les parties les plus propices à la transe, d’autres polonais donc, voire même très fugacement à Entropia (encore des polonais).

Et on ne sera pas au bout de nos surprises, car ce sont des beats électro qui entameront « Spirit into Cristal » et que l’on retrouvera plus loin sur « Into Soil » ainsi que sur la conclusion éponyme (toujours aussi sombre malgré ces aspects synthétiques qui se mêlent à la guitare). Ce sont même des vocaux clairs presque new wave qui démarreront les hostilités vocales sur sur « Spirit into Cristal », avant que le timbre black caractéristique reprenne ses droits.  On comprend dès lors mieux pourquoi ces polonais sont souvent associés à la scène black avant-garde, on ne se situe effectivement pas dans le standard du groupe de black lambda. Ces éléments « atypiques » sont parfaitement bien incorporés, sans que l’on se demande à aucun moment si l’on a toujours affaire à un album de black, et sans que la cohérence de Dreams of Quiet Places puisse à aucun moment être remise en cause.

L’ambiance est lourde sur les 44 minutes, le groupe n’hésite pas à osciller entre mid-tempi inquiétants et accélérations frondeuses, au sein d’un même morceau (comme l’instrumental « The Stain » dont les parties de batterie font une fois encore presque penser à MGLA, même si l’on ne fait ici qu’approcher l’originalité du jeu hors du commun de Darkside) et les rêves dont il est question sur cette galette ne sont certainement pas de beaux rêves, mais plutôt des cauchemars dont on serait en temps normal pressé de se réveiller… Sauf que les 7 titres de cet album sont tellement réussis, qu’on aurait au contraire tendance à se replonger avec délice dans cet univers terrifiant… En ce qui me concerne, voici avec le Numenorean, le meilleur album de black de l’année pour le moment.

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Tracklist :
01 – Between Walls of Glass
02 – Exiles
03 – Spirit into Cristal
04 – The Stain
05 – Void Within
06 – Into Soil
07 – Dreams of Quiet Places

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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