Quartet italien formé en 2009, ce groupe explore des thèmes liés à la conscience et à l'au-delà à travers une musique psychédélique mêlant desert rock et space rock, offrant une expérience auditive riche en sensations, oscillant entre apaisement et improvisations surprenantes.

Quartet italien fondé dans le nord du pays en 2009, Da Captain Trips doit son nom à la saga The Dark Tower de Stephen King, une forte inspiration fantastique qui se voit retranscrite dans leur musique. Avec parmi leurs thématiques favorites les explorations spatiales, le groupe cale pas mal de psychédélisme dans sa musique mixant des éléments provenant du desert rock, space rock et autres heavy-psych, bref de quoi bien nous faire planer !

In Between, le cinquième album du groupe, explore un thème traitant toujours de cet état hallucinatoire mais en version plus sombre. L’entre-deux annoncé par son titre est en fait l’état de la conscience suite à la mort du corps physique, celle-ci vivant à ce moment ce qui s’apparente a un ultime voyage psychédélique avant de passer à l’au-delà. C’est donc la volonté de Da Captain Trips de faire vivre a l’auditeur une richesse de sensations débutant sobrement avec « Die », ouverture passant d’un post-rock tristounet surmonté de quelques synthés qui vont ensuite un peu s’emballer sur sa seconde partie.

Des synthés prenant plus ou moins de place confirmant les envies psychédéliques des musiciens, créant là un écrin de douceur suave avant que la guitare n’augmente un peu son volume (« Whispers ») quand ils ne sont pas déformés par la réverb (« Spiralis » à dominante jazzy mais qui voit plein d’inserts synthétiques). Alternant secousses et nappes éthérées (« Back To Sargassian » ou « Land Of Shades », ce dernier étant le seul avec un peu de voix mais très trafiquée avant un final avec quelques réminiscences western), In Between termine par un surprenant « Lotus » à l’intro plus lourde tandis que les claviers nous emmène vers l’Orient.

Les six titres de ce nouvel album mélangent bien des sensations avec de multiples phases allant de l’apaisement des sens à des improvisations pouvant paraître parfois un peu incongrues. Le concept de vie, de mort et de renaissance peut échapper à l’auditeur mais nul besoin de forcément y adhérer pour s’immerger dans le son tout instrumental (ou presque) des italiens. Une jolie expérience auditive au final, qu’on soit adepte de spiritualité ou pas.