Mais comment Diable cet album a-t-il pu passer entre les mailles d’Eklektik ? Pourtant notre équipe est à l’affût de toute sortie digne d’intérêt, notamment dans le milieu du métal extrême, et encore plus quand celui-ci est aussi varié et léché que l’album qui nous occupe aujourd’hui (et à la vue du palmarès de notes visibles sur leur site, il semblerait que l’on soit les seuls à être passés à côté). Sorti en 2007, The Latter Rain, est le premier véritable album des norvégiens d’In Vain (après deux E.P) et montre un groupe totalement maître de son art.
Sur une base extrême naviguant entre black et death, In Vain explore moult horizons et ose à peu près tout ce qui lui passe par la tête (dans une certaine mesure). En premier lieu, on ne pourra pas ne pas penser à Opeth, ni à Solefald. Des références qui frappent par moments mais loin d’être récurrentes ou envahissantes. In Vain trace son propre chemin tout du long de 10 compositions touffues et alambiquées, mais accrocheuses et facilement assimilables. Les idées ne manquent pas, et les moyens non plus. D’ailleurs une armada de guests est conviée afin de diversifier sons et voix au maximum. La présence de certains d’entre eux ne laissera pas indifférents les amateurs de dark-métal à tendance mélancolique. Sans doute que les noms de Jan Kenneth Transeth et Kjetil Nordhus respectivement chanteurs d’In the woods et Green Carnation parleront à certains. Sachant qu’en plus, ces deux groupes ont cessé toute activité, on se réjouira d’entendre à nouveau leurs voix dans cet ambitieux projet. Il serait bien sûr osé de réduire l’intérêt de ce disque à la réputation de ses guests. Chaque titre se distingue du reste grâce à son caractère propre et aucun schéma type ne peut-être dressé. “October’s Monody” avec son intro opéthienne vire subitement au black sympho façon Cradle époque Dusk, avant de rappeler les meilleures heures de Green Carnation. “Their spirit ride with the winds” démarre comme du Solefald avant de proposer un solo de guitare époustouflant. “I total Triumph” et son rythme martial qui nous donnerait presque envie de marcher au pas, jusqu’au break qui nous dévoile un saxo jazzy et mélancolique nous projetant dans une ambiance urbaine, nocturne et si possible pluvieuse. Superbe mais stop ! Ne tombons pas dans le piège qui consisterait à décrire tous les titres et leurs différentes évolutions. Après tout, il faut bien vous garder quelques surprises à découvrir. Et il n’en manque pas.
Finalement pas grand-chose à reprocher à ce premier méfait, convaincant sur toute la ligne. Le second album arrive très prochainement et on l’imagine forcément meilleur, davantage détaché d’influences un poil trop voyantes. Dans tous les cas on espère qu’ils ne nous feront pas un coup à la Disillusion, qui avaient eux aussi marqué les esprits avec un premier album (NDKrakou : c’était pas le premier!) d’extrême-prog admirable pour finalement changer radicalement de style avec plus ou moins de réussite (et plutôt moins que plus). Rendez-vous donc dans quelques mois pour la confirmation des espoirs placés dans ce groupe…
- the latter rain
- in the midnight hour
- det rakner !
- octobeґs monody
- their spirits ride with the wind
- i total triumf
- the titan
- as i wither
- morning sun
- sorgenfri
vraiment sympa cet album et gros coup de coeur pour la cover
Ca a l’air enorme ce truc! On sent bien l’influence In The Woods ;)