The Secret – Luce
Chronique Hardcore Chaotique/Post-Hardcore

The Secret – Luce

jonben
jonben
Auteur
4 avril 2005
il y a 20 ans
11 commentaires
123 vues
Année de sortie
2005
Note

Attention fans de hardcore new school, je ne sais pas d’où sort ce groupe mais c’est une réelle surprise que ce Luce, pour un 1er album, les italiens de The Secret sortent ici un album d’une maturité étonnante. En fait, les musiciens proviennent tous de groupes déjà expérimentés, ceci explique donc la qualité inhérente à […]

The Secret – Luce

Attention fans de hardcore new school, je ne sais pas d’où sort ce groupe mais c’est une réelle surprise que ce Luce, pour un 1er album, les italiens de The Secret sortent ici un album d’une maturité étonnante. En fait, les musiciens proviennent tous de groupes déjà expérimentés, ceci explique donc la qualité inhérente à cet album.
Le groupe est signé sur le Label canadien Goodfellow, l’album a donc déjà fait le tour du continent nord-américain avant même sa sortie en France… bizarre pour un groupe italien mais il est vrai que les canadiens avec des groupes comme Ion Dissonance ou Despised Icon sont assez preneurs de ce genre de son.

The Secret officient donc dans un style déjà couru mais toujours aussi attirant, le hardcore moderne. Ce qui pourrait paraître large comme appellation est en fait nécessaire car ce groupe a su assimiler toutes les scènes hardcore actuelles pour les fondre en un son unique, même si le hardcore chaotique est mis en avant.

Dissonance, changements de tempo et hurlements enragés sur fond de double pédale assassine font donc partie intégrante du style du groupe, mais pas seulement. Le groupe navigue en fait entre le calme et la tempête. Enfin pas la petite tempête, plutôt type tsunami, The Secret possèdent la puissance et la férocité d’un Converge et le chaos sonore de the End mais ils réussissent à garder un tout digeste grâce à de fréquentes accalmies, digressions atmosphérique post-rock dans ses divers degrés d’intensité, que ce soit quelques arpèges égrainés ou des progressions d’accords lourds, mais ces temps de récupération sont bien vite rattrapés par les explosions hardcore.

Le début de l’album suffit à convaincre de cette dualité. “The Long Night of Mademoiselle Victorine Lafourcade” en impose en intro instrumentale portée par l’atmosphère pesante de alliage doom/post-hardcore forgé par Isis et consorts. On enchaîne sur « Memento Mori » et ses guitares tranchantes, le hardcore le plus extrême tout en restant très carré et rythmé par une double parfaitement en place, alors que vocalement, on a le droit à des hurlements dévastateurs qui resteront présents sur tout l’album, tant bien que la voix est relégué en arrière fond.

Converge est certainement une influence majeure du groupe dans ses moments les plus chaotiques. Gros coups saccadés bien graves et sons suraigus dissonants s’entrecoupant en rythmiques déstructurées, avec quelques tapotements de doigts virtuoses, ça n’est pas nouveau, mais c’est si parfaitement exécuté ici et mis en exergue par une production très claire que tout fan du style ne pourra qu’être conquis.

The Secret nous laisse quelques secondes pour respirer par moment puis repart dans une dissonance totale et un assaut de coups saccadés précis. Ca sera le cas tout au long de l’album. Quand « Pretty girls make graves » commence, on reçoit une autre explosion cacophonique mais cette fois entrecoupée de passages mélodiques avec le seul passage en chant clair de l’album, une alternance rappelant ce que font Between the Buried and Me (sans toutefois leur côté death/grind). Sa fin retombe sur un mid-tempo post-hardcore assez effrayant.

Plus aisément assimilable qu’un Dillinger Escape Plan car moins technique et chaotique, et entrecoupés d’accalmies salvatrices vraiment reposantes, Luce est un album très réussi dans le genre, les compos sont vraiment bien ficelées pour 38 minutes où on a jamais le temps de se lasser, le seul bémol étant le côté relativement déjà-vu de l’ensemble.
Réservé aux adeptes du style, donc de son extrême tout de même car ces italiens ne font pas dans la dentelle.

  1. the long night of mademoiselle victorine lafourcade
  2. memento mori
  3. close to me, inside my heart
  4. fire isn’t always meant to burn
  5. the last one
  6. segue
  7. pretty girls make graves
  8. oslo

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

hardcore chaotique/post-hardcore

Catégories

Famille/Genre

jonben

jonben

Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

565 articles publiés

11 commentaires

kollapse

il y a 20 ans

Ion Dissonance, The End, DEP, Converge, Despised Icon…que ce groupe soit comparé à ces derniers me met l’eau à la bouche! Miam, vite fo écouter cela!

slyve

il y a 20 ans

jonben tes en retard, ça fait 8 mois que je l’ai!

fewz

il y a 20 ans

délicieux les mp3 en téléchargements!il me faut l’album!!

jonben

il y a 20 ans

Ouaih mais Slyve as-tu les mp3 pompés de la version américaine ou l’as tu acheté par mail-order?
;)

fewz

il y a 20 ans

en + je trouve la pochette sublime!

Ilhan

il y a 20 ans

Ouais pas trop mon truc le chaotique, mais faut dire c’est bien fait.
Et dire que certains membres ont arrétés From The Dying Sky pour faire ça…. snif….

neurotool

il y a 20 ans

L’album de hardcore chaostique de trop pour moi? l’écoute de quelques mp3 m’ont dissuadé de l’acquisition…on y trouve tout les éléments qui font le « charme » du style mais il manque la lueur de folie, le truc incontrolable qui fait toute la différence.

Monster

il y a 20 ans

« Plus aisément assimilable qu’un Dillinger Escape Plan » tu dis. Certes, à l’ecoute de The Last One c’est tout à fait ça… Bizzarement je pensais que ça allait me plaire autant qu’un D.I.P. vu ce que tu en dis…
ça me plait, mais je prefere D.I.P., et de loin, le mp3 ne m’a pas transcendé…

Monster

il y a 20 ans

D.E.P. pas D.I.P.*

fewz

il y a 20 ans

ben c’est pas une énormité dans le genre; il ne le révolutionne pas, n’apporte rien de vraiment nouveau mais c’est bien maitrisé et ça a la classe internationale

neurotool

il y a 20 ans

Décidemment cet album décroche la palme de l’ennui…chant linéaire, riffs récurrents, batterie rébarbative…

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