You Are There est déjà le quatrième album de Mono. Les nippons n’ont pas chômé depuis leur début. Ils ont su rapidement se faire une place de choix dans le paysage mondial du post rock en tant qu’interprètes talentueux du genre, à défaut d’y avoir apporté une touche de nouveauté.
Le groupe s’est-il décidé à changer son image de suiveur avec cet album? Il semble que non. On revisite encore une fois un rock instrumental, cinématographique. Un rock tout autant sculpteur sensible, qu’écrivain naturaliste, peintre impressionniste, ou même abstrait; selon votre humeur, votre préférence. On revisite mais, ô chose étrange et agréable, on parvient à éviter la fatigante redite. Les mélodies sont toujours soigneusement ficelées dans un ruban de delay éthéré, les cordes, elles, sont toujours les compagnes les plus fidèles des guitares lors de leurs escapades
mélancoliques. L’enregistrement est une fois de plus signé Steve Albini, à croire qu’il est devenu membre du groupe.
La différence « majeure » se fait sentir lors des moments explosifs. Moins saturés et énervés que par le passé, les montées d’adrénaline se font plus rares mais surtout plus réservées, beaucoup moins frontales: l’effet de l’âge sûrement; la maturité comme on dit poliment pour ne pas dire qu’un groupe se ramollit. Enfin pour se rassurer quant à l’actualité de la puissance de feu du groupe, il suffit de se repasser le split avec Pelican pour effacer le moindre doute.
Au final, bien que le disque ne réserve pas, ou plutôt, aucune surprise, c’est avec un grand plaisir que l’on se délecte de ces cinq chansons, bien écrites, honnêtes, offrant de beaux moments cotonneux, de belles images pudiques, d’irrésistibles sensations.
Mono n’est plus maintenant un suiveur, c’est véritablement devenu un pilier du genre. Et dans le débat qui oppose les traditionalistes et ceux pour qui il faut constamment innover même au risque de décevoir, les Tokyoïtes ont clairement choisi leur camp. Un disque de Mono c’est un peu comme un film de Woody Allen: on sait que ça tombe régulièrement, que c’est toujours plus ou moins la même chose mais on y va à chaque fois puisque c’est si bon et qu’on n’en ressort jamais vraiment déçu. Rendez-vous dans deux ans.
- the flames beyond the cold mountain
- a heart has asked for the pleasure
- yearning
- are you there?
- the remains of the day
- moonlight
je le veux je le veux !!!!
euhhh le premier écho que j’ai eu de cet opus, il y a 10 jours, était bien plus flatteur. je verrais bien.
tu me trouves pas flatteur?? alors que pourtant je le suis.
Dans mes dernières chros on m’a reproché de noter un peu trop sec… justement non, je trouve que j’étais, généralement, bien trop gentil avant.
enfin j’espère avoir fait comprendre que j’aimais ce disque et qu’il était très bien. sinon je m’exprime mal.
si, tu es flatteur dans la chro, mais je ne comprends pas la note. elle ne colle pas à la chro. 14, c’est bien, point barre. tu es plus enthousiaste dans le texte !
un album bien chiant pour ma part…
« Moins saturés et énervés que par le passé, les montées d’adrénaline se font plus rares mais surtout plus réservées, beaucoup moins frontales » : seul le premier morceau se tient; le reste est d’un ennui non descriptible.