Entropia – Ufonaut

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Style: Post Black MetalAnnee de sortie: 2016Label: Arachnophobia Records

Bon ça c’est du très lourd. Premier candidat au podium 2016, et a minima dans le top 10/5 de l’année 2016, sauf si les bombes se mettaient à sortir l’une après l’autre dans les mois qui viennent. Et encore, je pense qu’Ufonaut résisterait sans peine et maintiendrait sa position dans la tête du peloton.

Ce deuxième album d’Entropia fait en effet très très mal, les polonais œuvrant dans un post black metal, une sorte de fusion de black metal et de post métal, jamais rébarbative ou chiante. S’ajoute à cette recette de départ un goût pour le psychédélique, et on aura vite fait de faire un rapprochement avec les finlandais d’Oranssi Pazuzu qui viennent également de sortir un nouvel album.
Mais là où Oranssi Pazuzu proposent quelque chose de majoritairement très atmosphérique voire presque ambiant par moments, Entropia lâchent les chevaux et balancent riffs sur riffs pour en mettre plein la gueule et décupler leurs chances de faire mouche.

Et mouche ils font… 7 titres autour des 6 minutes chacun et pas une seconde à jeter dans ce maelström puissant et ce savant enchaînement de riffs percutants. L’homogénéité de l’ensemble rend difficile d’isoler un titre en particulier, tant il y aurait à dire de chacun des titres qui contiennent tous leur propre combinaison de mélodie et de riffs entraînants. A certains moments (comme sur « Samsara »), la combinaison entre le chant habité (qui est par ailleurs loin d’être omniprésent, sachant se mettre en retrait pour laisser les instruments faire leur oeuvre, voir par exemple « Apogeum ») et les sons psyché / bizarroïdes / extraterrestres peut amener à faire un parallèle avec l’univers psycho d’un Wrest et de son Leviathan. Mais Entropia conserve des structures plus classiques, plus assimilables, et surtout balance des pièces rapides et plus frénétiques (écoutez donc ce superbe « Mandala »; oh oui la mandale est là!) là où Wrest préfère jouer sur l’ambiance en tirant parfois sur le doom. Pour autant les quelques ralentissements ou moments plus planants (comme le conclusif « Veritas ») emmènent l’auditeur dans des contrées plus post-rock/black sur lequel le groupe mettait encore plus l’accent sur ses réalisations passées. On ne se refait pas.

Au final, faisant fi des comparaisons, les polonais d’Entropia viennent simplement de balancer le premier album majeur de l’année dans le genre des musiques extrêmes. Un joyau noir, personnel, aussi original qu’inspiré tout en restant hautement efficace et jouissif, qui devrait marquer durablement les esprits.

Tracklist :
01 – Fractal
02 – Samsara
03 – Ufonaut
04 – Apogeum
05 – Mandala
06 – Paradox
07 – Veritas

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. ichimatsu says:

    Merci pour cette météorite.
    Rien à dire de plus.
    Tellement énorme que j’ai commandé le vinyl ici http://arachnophobia.pl/
    et pour ceux qui veulent écouter, c’est là http://entropia.bandcamp.com/album/ufonaut

  2. Damien says:

    Pour ma part je le trouve vraiment énorme. Ce que je pensais être un (très) bon disque de black / psyché c’est tranquillement transformé en must du style. A ranger avec Oranssi Pazuzu et Hexvessel, dans d’autres registres, pour une fin mars bien barrée !

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