Quel est le con qui a été répandre l’idée que le rock était mort?!
Ah c’était une idée marketing…je me disais aussi…
Si une formation telle que Big Business ne fait pas du rock, alors que l’on me dise ce qu’est le rock aujourd’hui ! Non, c’est bon les guignols à la pop-trash vous pouvez rester assis merci…
Avec cette nouvelle signature pour le label du leader d’Isis, j’ai nommé le sieur Aaron Turner, il est clair que l’on se penche sur l’underground US et plus particulièrement sur la scène de Portland et Seattle. Formé de Coady Willis (ex- Murder City Devils / Dead Low Tide) à la batterie et Jared Warren (ex-Karp and the Whip) à la basse et au chant, ce premier album de Big Business nous confronte à un véritable assaut rock’n’roll lourd, violent et chaotique.
Ce duo basse/batterie va nous asséner durant 35 min 40, des riffs metal plombés et de la distorsion. Ce duo, c’est la rencontre explosive entre une basse heavy, bourdonnante, au son cradingue et une batterie furibarde et sauvage. Nos deux lascars vont assaisonner le tout d’un véritable feeling punk du plus bel effet, nous donnant ainsi à voir leur propre vision du rock, soit un rock débridé, énergique et sans compromis. Seuls quelques riffs de guitares et autres bidouillages sonores vont venir surnager, histoire de donner un peu plus de relief à certains morceaux, mais néanmoins ils demeurent sous mixés afin de ne pas faire tourner la mayonnaise. La voix quand à elle, mixe de chant rageur et hurlé, est enregistrée avec un effet de reverb renforçant l’effet « raw » du groupe. D’ailleurs le « Raw Power » des Stooges n’est pas si loin !
On sent bien le p’tit grain de folie qui anime ce combo (rien que la pochette griffonnée mettant en scène un chef d’orchestre et des fantômes…) et donne toutes ses lettres de noblesses à huit compositions, au format court certes, mais intenses. Quand on revendique dans ces influences, des figures aussi mythiques que Joe Preston (Earth, High on Fire, Thrones…) ou bien encore les Melvins, peut-il en être autrement ?
A titre personnel, ce rock lourd, déglingué et cradingue m’a rappelé un certain « son » du début des 90’s à Seattle (Qui a dit grunge ?!) et plus particulièrement Mudhoney et son « Touch me I’m Sick ». Big Business y a rajouté sa rage et un son fuzz que les adeptes du stoner devraient apprécier.
En résumé, Big Business sait manipuler l’art de l’efficacité à l’art de la simplicité pour un résultat plus que convaincant ! A découvrir pour le fun.
- o.g.
- focus pocus
- white piz azz
- stareadactyl
- easter romantic
- technically electrified
- eis hexe
- off off broadway
J’aime bien le 1er titre, mais après ça me saoule un peu… C’est vachement répétitif je trouve…
Je n’ai pas dit que c’était révolutionnaire mais le grain de folie qui se dégage après plusieurs écoutes m’a bien accroché.
Ouais pour la folie je suis d’accord… En fait heureusement l’album est assez court aussi, ce qui est une bonne chose vue la musique… ;)