Alors que le dernier album d’End est à peine digéré, voici que leurs cousins de Year Of The Knife repointent le bout de son nez, bien décidés à maltraiter les oreilles et les cervicales de quiconque passe à leur portée. Le point commun entre ces deux groupes: le goût pour le pilonnage en règle au travers d’un hardcore/metal frontal et surpuissant.
Internal Incarceration est un album qui vous agrippe dès ses premières notes et dont l’agression constante ne vous laisse aucun répit. Le son des riffs est énorme (merci Kurt Ballou, on ressent par ailleurs l’influence de Converge au détour de nombreux titres), et il accompagne idéalement les vocaux ultra vindicatifs du dénommé Tyler Mullen, ce dernier balançant des textes puissants à propos d’isolation, d’addiction ou encore de vulnérabilité. Des messages forts pas forcément des plus perceptibles tant le groupe du Delaware balance une incroyable violence.
Et même si la forme est essentiellement axée sur une grosse brutalité, certains titres possèdent quelques variations intéressantes comme du riffing plus saccadé (pas loin du néo metal) comme pendant l’intro de « Stay Away », des réminiscences d’All Pigs Must Die/Trap Them sur « Through The Eyes » et plein de phases groovy entre deux assauts (du morceau-titre à « Nothing To Nobody »). Bref, un très bon successeur à Ultimate Aggression, méchant et bien moins bas du front qu’il n’y paraît. Terrible !
- This Time
- Virtual Narcotic
- Stay Away
- Manipulation Artist
- Final Tears
- Internal Incarceration
- Premonitions Of You
- Through The Eyes
- Sick Statistic
- Eviction
- Nothing To Nobody
- Get It Out
- DDM