Lattermath – Winter’s Painting

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Style: Metal ProgAnnee de sortie: 2023

J’étais persuadé que nous avions chroniqué le premier album éponyme de Lattermath, enregistré en 2017, puis ressorti en 2019, mais ce n’est pas le cas et ça m’étonne d’autant plus que j’adore cet album. Il aura au final fait très peu de bruit, malgré que le groupe soit américain, et propose un genre assez populaire, un metal prog parfois extrême, qu’on peut rapprocher de celui de The Contortionist, le Leprous des débuts ou Textures pour l’aspect le plus énervé.
Ils reviennent donc après une longue pause avec 11 morceaux dans la même veine qu’ils ont manifestement pris le temps de peaufiner tant tout semble étudié à commencer par la production cristalline.

Ce n’est pas la première fois que je tombe sur un groupe qui me parait injustement méconnu alors que leur musique me parait dégager quelque chose d’unique. Cet album de Lattermath me convient parfaitement stylistiquement, j’y retrouve des bribes de groupes tout aussi inconnus que j’ai pu aimer par le passé. Me vient à l’esprit A Sense of Gravity, Ever Forthright, Corelia, Stealing Axion, Frantic Bleep, The Odious, A Novelist, The Human Abstract, Last Chance to Reason. Tant de groupes qui n’auront fait qu’une brève apparition dans le monde musical, avec une paire d’albums au mieux, mais m’auront marqué à jamais. Autant de groupes que j’adore donc et Lattermath se placent clairement dans cette lignée.

Au carrefour entre esprit prog, rock alternatif et metal extreme, Winter’s Painting comporte des titres de prog classieux pour des ambiances plutôt variées, évoluant dans des titres à tiroir, sans tant mort et sans aucune perte de vitesse. Les arrangements sont riches, des sonorités électroniques, des claviers, des cordes, s’ajoutent parfois à la formation rock/metal. Le chant est majoritairement clair, puissant, comme peut l’être celui de Karnivool, mais avec un timbre bien à lui, borderline emo. Les chants hurlés sont incisifs à souhait, le chanteur a vraiment un registre étendu, et les morceaux évoluent dans des passages death techniques qu’il accompagne de rugissements féroces. L’équilibre cependant penche plus vers la mélodie, les subtilités, avec cependant toujours une certaine tension et une mélancolie palpable, une noirceur dans la logique du titre de l’album.

Il y a peu de chances que cet album ne figure pas dans mon bilan annuel à la fin de l’année tant la musique de Lattermath colle avec mes gouts, un son moderne, épique, des mélodies marquantes et des structures originales, un chant impeccable, ces types ont tout bon.

https://lattermath.bandcamp.com/album/winters-painting

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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