Non, rassurez-vous, ceci n’est pas un album dédié à la très bonne émission d’Arte comparant culture française et allemande (par ailleurs chaudement recommandée et trouvable sur le tube), ce Karambolage-là est un trio danois dont les membres ont notamment évolué chez Bersærk ou Eigengrau (inconnus à mon bataillon). Prås (« muguet »), leur premier album (à la […]

Non, rassurez-vous, ceci n’est pas un album dédié à la très bonne émission d’Arte comparant culture française et allemande (par ailleurs chaudement recommandée et trouvable sur le tube), ce Karambolage-là est un trio danois dont les membres ont notamment évolué chez Bersærk ou Eigengrau (inconnus à mon bataillon). Prås (« muguet »), leur premier album (à la cover discutable) est un improbable mélange d’influences très variées.

Partant sur des bases rock instrumental, le groupe y a greffé de nombreuses séquences progressives, des moments desert rock immersifs (la première partie de « Spankuler » qui ira ensuite entre post-rock et stoner psyché sur la fin), du doom plus lourd mais aussi des passages plus expérimentaux, où jazz et noise se côtoient (« Flab » à l’extrême saturation). Les six titres de ce premier jet apparaissent là comme des pièces assez rudes à apprivoiser, les trois musiciens nous entraînant dans un univers personnel intriguant, construit autour de riffs grassouillets parfois répétitifs mais devenant, plus rassurant sur la fin: « Gryr » ou « Gestalt » affichant là des mélodies caressant dans le sens du poil (mais avec néanmoins quelques zones plus musclées).

Karambolage possède un nom tenant ses promesses, celles de la collision de plusieurs styles entre eux sur des titres tirant tout de même parfois un peu trop en longueur. Créant là un amalgame personnel entre mélodies émotionnelles et riffs au pouvoir épique, Prås marque des débuts prometteurs pour ce jeune groupe.