The Dresden Dolls – No, Virginia

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Style: cabaret rockAnnee de sortie: 2008Label: Roadrunner Records

J’ouvre les yeux sur la lumière apaisante du matin. Un soleil voilé déverse par la fenêtre ses timides rayons. La quiétude m’envahit alors que j’émerge d’un sommeil lourd, sans rêve. Et je souris intérieurement, parce qu’il est parfois délicieux de s’éveiller. J’éprouve soudainement l’envie d’aller marcher, sans but particulier, juste pour goûter la fraîcheur de l’air. Je m’habille rapidement et je sors. Je me sens bien, un peu comme lorsque que l’on se prépare à retrouver de bons vieux amis. Ces amis dont la compagnie nous est agréable, presque euphorisante. Il y a un je-ne-sais-quoi de festif dans l’atmosphère…

Je passe devant un cabaret un brin délabré. Les couleurs de la façade sont délavées mais l’endroit a conservé tout son charme désuet. Il y résonne désormais des ritournelles pop. J’y entends un piano et une batterie se répondre dans un dialogue enlevé et entraînant. Une bouffée de joie m’envahit. J’ai envie de sauter et de danser sur le pavé (’Night reconnaissance’). Une séduisante voix de basse féminine s’élève. Elle gonfle, ronfle puis fragile, se brise d’un trop plein de vitalité ou d’émotion. La musique s’apaise, la voix se fait proche. J’ai l’impression qu’elle susurre à mon oreille. Sa sensualité est enivrante… (’The gardener’).

Je continue à marcher. Derrière la grille de l’école, les enfants jouent. La cour est remplie de gamins qui se poursuivent en riant. Je m’arrête un instant pour profiter du spectacle de leurs facéties. Dans une cavalcade échevelée, une petite fille au visage espiègle poursuit un petit garçon à l’apparence lunaire. Ils chantent à perdre haleine une comptine débordante de gouaille (’Lonesome organist rapes page turner’). M’apercevant, la fillette me fait une grimace rigolarde, je lui réponds par un petit signe de la main. Puis je laisse les bambins à leurs jeux…

Le parc municipal est quasiment désert, me donnant l’agréable impression qu’il n’appartient qu’à moi dans sa tranquillité verdoyante. Ma flânerie prend à présent des airs bucoliques. Une chanson aux accents britanniques s’élève du kiosque, troublant la quiétude des lieux. Un instrument aux sonorités électroniques accompagne gaiement la musique, il diffuse avec pétulance ses notes égrillardes en une lullaby qui me captive un moment (’Pretty in pink’). Je prends tranquillement le chemin du retour. Dans la vitrine d’un magasin de jouets, une gracieuse poupée joue sa chanson désenchantée sur un piano mécanique. Je dodeline de la tête, suivant son rythme tantôt triste, tantôt colérique (’Sheep song’). La chanson s’éteint doucement tandis que je m’éloigne. Je rentre, rassasié d’air frais, la tête légère. Un bouquet de fleurs fraîchement coupées a été négligemment déposé sur la table du salon. La parenthèse se ferme joliment…

Merci Amanda, merci Brian.

  1. dear jenny
  2. night reconnaissance
  3. the mouse and the model
  4. ultima esperanza
  5. the gardener
  6. lonesome organist rapes page turner
  7. sorry bunch
  8. pretty in pink
  9. the kill
  10. sheep song
  11. boston

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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Commentaire

  1. krakoukass Krakoukass says:

    C’est le premier cd que j’écoute de ce groupe et ça me plaît bien, après une première réaction un peu stupéfaite. Il tourne régulièrement, très bonne surprise…

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