Un trio allemand, considéré comme une valeur montante de la scène, propose un album de metal moderne porté par une chanteuse charismatique, mêlant riffs puissants et ambiances pop, tout en intégrant des éléments electro, bien que certains passages manquent d'inspiration et retombent rapidement.

Alors que cela fait déjà pas mal d’années que le genre existe, j’ai toujours eu du mal à me faire à cette étiquette « post-hardcore » qualifiant tous ces groupes mixant metalcore moderne souvent à riffs tendance djent et refrains plutôt calibrés voire (très) sucrés. Le post-hardcore des origines ayant pu qualifier autant des groupes comme Fugazi, At The Drive-In voire Thrice ou Alexisonfire ou encore les prémices de ce qui s’appelle aujourd’hui « post-metal », on est loin, bien loin de tout ça avec Future Palace…

Trio allemand présenté comme une valeur montante de la scène (alors que c’est la première fois que je croise leur nom), Future Palace en est à son troisième album d’un metal moderne mené par sa charismatique chanteuse Maria Lessing. Pleine de gouaille, passant de puissantes vocalises catchy à des cris de furie contrastés même par quelques (rares) beuglements, elle confère à ce Distortion une véritable dynamique sur son entame, plutôt agréable à suivre dans ce « genre ».

Un genre qui mixe donc gros riffs mécaniques et ambiances poppy, avec aussi des phases electro quasi synthwave comme sur « Dreamstate », conservant quoi qu’il arrive cette recherche permanente de sonner fédérateur. Des atmosphères electro modernes qui parsèment cet album à la manière des débuts des finlandais de Velcra (si vous vous souvenez d’eux) tout en parvenant aussi à placer quelques ambiances plutôt dark (le réussi « They Take What They Want »).

Et c’est un peu là que le bât blesse, car malgré des passages bien imposants (les breakdowns brutaux sur « Uncontrolled », « The Echoes Of Disparity » ou « In Too Deep », mais vraiment trop succincts pour totalement convaincre) et certains refrains qui marquent l’esprit, d’autres sonnent un peu trop forcés, en tout cas beaucoup moins inspirés (« Rays Of Light », « A Fool on a Devil’s Reins »…), ce qui fait malheureusement retomber le soufflé bien trop vite. Reste un album néanmoins énergique et aux nombreux points d’accroche pour peu que vous soyez en manque de refrains entêtants gentillets à la caution metalcore… passant bien vite en arrière-plan. Pas mon post-hardcore, mais peut-être le vôtre ?