Le quintet danois, célébrant une décennie d'existence, propose un concept-album explorant les facettes de l'humanité à travers une odyssée musicale, mêlant death metal aux structures variées et à la virtuosité, tout en évitant la prévisibilité grâce à des compositions dynamiques et une production soignée.

Pas si connu par chez nous, LIVLØS connait pourtant un certain engouement dans son pays d’origine, le Danemark, où le groupe est souvent tête d’affiche. Célébrant ses dix ans d’existence avec ce troisième album, le quintet d’Aarhus délivre avec The Crescent King une sorte de concept-album s’intéressant aux différents aspects de l’humanité, les bons comme les plus négatifs, le tout au travers d’une sorte d’odyssée d’un roi voyageant dans l’espace et le temps.

Musicalement, le groupe déploie un death metal aux progressions multiples et souvent épiques, de mélodies en sursauts de brutalité (avec vocaux arrachés, parfois beuglés de Niklas Lykke, ex-Wayward Dawn). Et si cela pourrait ressembler à de nombreux albums de mélodeath, The Crescent King se distingue par sa faculté à éviter toute prévisibilité en alternant cavalcades endiablées (« Orbit Weaver », « Usurpers ») et mid-tempos au groove soutenu (« The Crescent King », « Harvest ») et une technique très affutée (avec une basse très aventureuse comme pendant « Throne Of Cosm »).

Se concluant par un « Endless Majesty » montant en puissance dans un imposant maelstrom, ce nouvel album offre bien plus qu’une simple redite du style tel qu’il était dans les années 90. Avec sa production et son mix concoctés par l’excellent Jacob Bredahl (Hatesphere, Eyes) et son mastering de l’inénarrable Brad Boatright (ex-From Ashes Rise, qui masterise quasiment tout ce qui sort en hardcore et metal actuel), ce nouvel album vaut pour sa dynamique constamment dans l’agressivité à côté de sa virtuosité. Les fans de Decapitated, Darkest Hour ou encore de Carcass devraient aisément y trouver leur compte.