Avec son artwork de feu-Marius Lewandowski (reconnaissable entre mille), nul doute que Pillar Of Light va traiter de douleur et de désespoir tant de nombreux groupes l’ayant choisi sont dans le rayon. Ce premier album ne ment pas puisque l’on navigue ici dans un sludge/doom/post metal ayant pour maître-mot la mélancolie.
Pillar Of Light œuvre donc entre noirceur et lumière, calant plein d’émotions dans son approche du style. Dès « Wolf To Man » et son somptueux pont à vous caler des frissons, on sait que l’on est entre de bonnes mains si l’on apprécie le genre. Avec ses réminiscences de Cult Of Luna, Isis ou encore Amenra, le quintet de Detroit s’emploie à dégager ce mix atmosphérique de lourdeur et de tristesse, le chant éructé de son vocaliste aidant pas mal à l’expression de la douleur.
Mais s’ajoute à leur univers une touche presque gothique façon Paradise Lost dans ses mélodies de guitare plaintives (notamment sur « Spared ») ainsi qu’un côté organique et sans artifice, un peu comme un retour aux sources du genre quand il ne s’appelait pas encore « post metal ». Déployant un mix familier et équilibré de force et de fragilité, entre densité et dénuement (à l’image de l’interlude « Eden »), Caldera se révèle comme une très jolie réussite.
- Wolf To Man
- Leaving
- Spared
- Eden
- Infernal Gaze
- Unseeing
- Certain End