Le premier album d'un jeune groupe britannique explore un mélange de shoegaze des années 90, d'emo, de grunge et de post-hardcore, tout en intégrant des éléments modernes et des riffs percutants, témoignant d'une solide maîtrise des influences classiques et d'une production actuelle.

Le revival shoegaze n’en finit plus de faire des petits ! Apres deux EPs ayant titillé bien des oreilles dont celle de Sharptone Records, voici donc Vital Signs, premier album qui synthétise l’esprit des années 90 tout en y ajoutant des éléments emo, grunge et post-hardcore. Avec ses murs de guitares atmosphériques hérités de My Bloody Valentine, Hum ou encore Ride, le jeune groupe britannique montre qu’il connait ses classiques, se forgeant là un son introspectif nostalgique… mais moderne !

Mais ce n’est pas pour autant qu’Oversize demeure dans sa zone de confort, devenant régulièrement plus percutant comme sur « Fall Apart » au riff principal aux agréables relents de Deftones (sentiment que l’on retrouvera notamment sur la conclusion « Vital Signs ») ou encore « Vacant », bien impactant. Mais c’est davantage dans le sens du poil que nous caresse ce premier album, se calant dans la lignée de groupes comme Heavenward (qui apparait judicieusement sur le tres bon « Salt »), Teenage Wrist ou encore Title Fight (dans sa version la plus mélancolique, un rapprochement évident tant la voix du chanteur sonne proche de celle de Jamie Rhoden, notamment sur « Daretomove »).

Alors certes, les mauvaises langues diront « encore un nouveau groupe surfant sur la mode gros son meets dreampop » et on ne pourra pas leur donner tort. Cependant, Oversize parvient à tirer son épingle du jeu grâce à de très solides compos, équilibrant parfaitement sonorités d’antan avec une prod bien d’aujourd’hui. Efficace.