Etant plutôt très amateur des anglais d’Architects depuis la sortie de leur premier album, je vous laisse revenir à nos chroniques de leurs précédents albums pour me concentrer sur ce nouvel album du groupe, qui commencent à réellement se faire un nom, survolant déjà la bouillonnante scène metal/hardcore anglaise, avec leurs compatriotes et potes de Bring Me the Horizon auxquels ils sont régulièrement comparés (et que je trouve beaucoup moins intéressants).
Après 2 albums et un excellent split sorti il y a quelques mois, le groupe avait annoncé une direction plus agressive et centrée sur l’efficacité sur Hollow Crown, délaissant les velléités techniques inspirées de Dillinger ou Sikth de leurs débuts, et ils n’ont globalement pas menti, l’impression dégagée par cet album est beaucoup plus hardcore et rentre dedans, boostée par un son hyper massif, avec des gros coups de kicks bien graves pour appuyer les transitions, de quoi faire proprement vibrer les membranes de vos enceintes.
Niveau influences, on peut toujours penser à Converge mais en moins chaotique et barge, et le son d’Architects est plus écrasant, quasiment à la Burnt By the Sun, et plus agressif vocalement, le but est à la fois de tabasser sans concession et de toucher au niveau mélancolique, avec des émotions qui restent « saines », donc sans vraiment de folie, sur des structures de morceaux plus classiques. Les riffs s’axent d’ailleurs désormais plus sur la lourdeur que sur la complexité.
Les amateurs de leurs 2 premiers albums ne devraient pas a priori être désorientés, mais ce Hollow Crown me parait sensiblement plus difficile à digérer, c’est un monolithe assez cru au premier abord, masse compacte d’agressivité d’où ressortent des moments de répit au chant clair assez impromptus, sensibles faiblesses de rémanence adolescente. Ils sont rares mais c’est clair qu’ils en font des tonnes à ce sujet, certaines parties chantées versent dans un espèce d’apitoiement sur soi façon emo mais ils ne me dérangent pas particulièrement, et correspondent à l’esprit et le jeune age des membres du groupe (21 ans et déjà 3 albums dont 2 sur Century Media et plus d’une dizaine de tournées internationales). On pourra quand même regretter un dernier titre en forme de ballade emo un peu niaise.
Dommage que l’impression de bloc que la musique du groupe dégage implique une certaine linéarité et l’album prêche par quelques baisses de régime, quelques titres moins convaincants, aux riffs moins inspirés, mais comporte à côté son lot de pépites qui compensent allègrement (« Early Grave », « Follow the Water », « We’re All Alone » entre autres). Objectivement je trouve ce nouvel album moins bon que le précédent, mais j’y reviens tout autant, parce que c’est un vrai condensé de frustration, plus hardcore que les premiers, et boosté par un son d’une puissance rare, difficile de trouver plus énorme comme production. Cet Architects anglais (ils ont quelques homonymes) est noyé dans la masse de groupes anglais exerçant dans le style, mais si il y a bien un groupe metalcore british à écouter, c’est celui-là.
- early grave
- dethroned
- numbers count for nothing
- follow the water
- in elegance
- we’re all alone
- borrowed time
- every last breath
- one of these days
- dead march
- left with a last minute
- hollow crown
D’accord avec la chro concernant la massivité du son, qui pour ma part, apporte un + de brutalité et d’originalité..notamment par rapport aux groupes de métalcore récents faforisant tous les riffs thrash/heavy ou mathcore comme Dillinger avec leurs riffs dissonants/en arpège….puis il y a toujours ce feeling très rock’n roll groovy qui rapproche justement Architects de Bring me the Horizon…
J’etais pas specialement fan des precedents mais celui-ci j’ai bien acroché. Agréable surprise.