Que cet album porte bien son nom! De retour au temps des splendeurs.
Nous voila en effet devant un petit bijou d’orfèvrerie. Disillusion compose sa musique en empruntant à tous les styles mais en s’étant forgé une identité bien précise. Voici un disque alliant death, thrash, heavy, power. Je sais, cela ressemble à quelque chose. L’école de Gothenburg par exemple ?
Sauf qu’à ce mélange d’influences ces musiciens hors pair ont rajouté une touche progressive du plus bel effet. Imaginez une rythmique digne de Fear Factory, des lignes mélodiques d’In Flames époque Whoracle, et un chant death et clair finement alternés, le tout saupoudré d’un gros zeste d’influence dream theatrienne, voire pink floydienne sur des passages accoustiques magnifiques. Les morceaux sont construits de telle manière qu’il n’est pas possible de s’ennuyer une seule seconde. De la batterie (attention aux passages de blast beats ravageurs), à la guitare en passant par la voix, tout est en constante évolution dans leur musique. D’ailleurs, chose étonnante le chant est aussi convaincant sur les parties claires mélodiques (sans être lyrique) que sur un chant death particulièrement agressif.
Aucun riff n’appelle à la monotonie et un tel foisonnement musical me fait penser à la richesse et à la créativité d’un Pain of Salvation. Là encore, au risque de paraître anti-progressif (si vous avez lu la chronique de Manes), j’ai eu peur en voyant des morceaux de 8, 14 et 17 minutes mais, chose incroyable, cela tient vraiment la route.
Les sonorités, bien que ne se retrouvant pas dans tous les morceaux, profitent de la digestion parfaite d’influences orientales par le groupe.
Et je ne vous ai pas encore parlé des parties d’orchestrations magnifiques qui se combinent à merveille avec les influences précitées. Quelle intro magnifique pour « Back to Times of Splendor » sur lequel le violon vous emmène seul vers une promenade mélancolique. Puis s’insèrent les guitares dans une parfaite osmose.
Je reste pantois devant la qualité d’exécution technique des ces allemands qui est sans faille, alignant plans sur plans et solos de folie. On pourrait aussi citer Opeth (époque métallique) pour avoir une idée plus précise de ce que peut donner le groupe car l’analogie en dépit des claviers assez présents chez Disillusion, est flagrante.
Ne croyez pas pour autant avoir à faire à un clone car comme je vous l’ai dit plus haut, il ne me semble pas avoir entendu de groupe ayant réussi à combiner autant d’éléments différents d’une manière aussi complète.
Sceptiques vous êtes ? Ecoutez « And the Mirror Cracked », le titre le plus péchu de l’album. Vous aurez alors une bonne idée de l’étendue du talent de Disillusion puisqu’on passe ici de parties endiablées à des parties acoustiques envoûtantes qui nous résument toute la maestria du groupe quelque soit le mode d’expression choisi.
Tracklist :
01) And the Mirror Cracked
02) Fall
03) Alone I Stand in Fires
04) Back to Times of Splendor
05) A Day by the Lake
06) The Sleep of Restless Hours
Chef d’oeuvre absolu, toujours après quelques mois… Je lui trouve parfois un petit côté Anathema sur les sons de guitare, notamment sur le dernier morceau… Une tuerie.
comme l’ami Krakou : CHEF D’OEUVRE ABSOLU !!! découvert à sa sortie, laissé un peu de coté pendant 2-3 mois, je redécouvre actuellement cette bombe. Dans le genre on peut difficilement faire mieux. Il n’a pas un seul passage moyen sur ce disque, on ne s’ennuie jamais. C’est beau, c’est puissant, bref tout ce que j’aime dans le métal se retrouve sur ce disque ! vivement la suite…
Un des meilleurs disques métal de ces dernières années pour ma part. Des compositions extraordinaires de puissance, beauté, feeling, maitrise technique… Pas un passage poyen ou de remplissage, c’est de l’excellence de a à z. Début énorme donc, dire que je suis impatient d’écouter la suite est un doux euphémisme ! 19/20