Après un intéressant Showmetherealyou qui leur a permis d’intégrer le roster d’UNFD (Stray From The Path, Ocean Grove, Erra…), Moodring revient avec un premier long-format, l’occasion d’étendre un peu plus ses influences de la scène alternative des 90’s/débuts 00’s. Stargazer explore des thématiques allant de pair avec la teinte générale mélancolique délivrée par le groupe, de la douleur, du désespoir mais quelques passages apparaissant plus positifs, voire plus violents.
Comme sur l’EP précédent, l’influence Deftones est celle qui apparait en tête. Le vocaliste Hunter Young joue en effet régulièrement sur les mêmes tonalités planantes/éthérées (mais qui savent aussi s’énerver) de Chino Moreno, ce qui donne parfois la sensation d’avoir quelques chutes de studio de White Pony (sur « Disintegrate » ou bien « Head In The Clouds »).
Mais à côté de cette influence flagrante, Moodring explore bien d’autres directions, montrant que ses influences sont bien plus étendues. Du néo metal à l’emo (« Constrict ») en passant par l’indus (« N.I.K.E. ») ou le shoegaze (« Peel »), chaque titre de Stargazer montre surtout la faculté du groupe de Floride à écrire des mélodies touchantes, instantanément entêtantes sans en avoir l’air. Même si certaines paraissent très proches de leurs influences, l’efficacité est toujours de mise.
Trouvant pleinement sa place dans ce revival de sonorités de nos années d’adolescent aux côtés de groupes comme Static Dress (dont le premier LP est sorti récemment), Moodring aurait très bien pu débarquer il y a vingt ans avec ce nouvel album, dont le mélange d’atmosphères éthérées déprimantes et de mélodies fédératrices fonctionne parfaitement. De quoi régaler les grands ados romantiques.
- How To Leave Painlessly
- Disintegrate
- Constrict
- Red Light Gossip
- Peel
- Stargazer
- N.I.K.E.
- SYNC.wav
- Head In The Clouds
- Novocaine Bones
- Xeno (Foreign Love)
