Necrodancer, c’est la réunion de membres (ou ex-membres) de groupes s’étant fait un nom dans le petit monde du hardcore (au sens large du terme) franco-belge, ces derniers ont en effet fait leurs armes chez Verdun, Daggers, Death Mercedes et L’Homme Puma. Du beau monde qui a décidé de troquer leur style originel pour un gros rock de squats, urbain et crade, mâtiné de punk et de (black) metal.
Necrodancer patauge dans le même caniveau qu’un Okkultokrati qui aurait rencontré l’aspect hardcore’n roll décadent de Daggers, avec en prime, cette touche d’alcool de rues mal famées qui caractérise habituellement un groupe comme Cowards. C’est sombre, alcoolisé mais ça contient pas mal d’énergie, tel « The Necrodancer », furieux titre d’ouverture où le gras se fait paradoxalement presque léger tant son pouvoir d’accroche est optimal. Pourtant, on baigne dans un univers de violence viscérale, amplis dans le rouge et gorge malade de Dadoo (ex-Verdun) souvent au bord de la rupture.
La suite est du même tonneau, de « The Hunter » avec son riff entraînant, L’obsédant « The Divide » grâce à son utilisation d’un synthé (amplifiant l’aspect malsain de cet excellent titre pourtant très mélodique), un synthé que l’on retrouvera sur le fabuleux « The Calling », titre démarrant tel un post-punk décharné avant de gagner en densité et en démence. Bref, ces dix titres sont plutôt directs, souvent assez courts (l’album ne dure que 26 minutes) et sans compromis. L’apport d’Amaury Sauvé est une fois de plus indéniable, celui-ci ayant bien aidé Necrodancer à créer sa signature sonore au travers de ce climat poisseux, dangereux et nihiliste. Void est au final un premier effort réussi et authentique, où l’alchimie entre ces musiciens a semble-t-il su se faire seule ou avec l’aide de quelques breuvages houblonnés bon marché. Une excellente découverte.
- The Necrodancer
- The Seizure
- The Hunter
- The Turning
- The Crusade
- The Divide
- The Inquisition
- The Calling
- The Trial
- The Battlefield
