Viva Belgrado – Bellavista

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Style: emo/post-hardcoreAnnee de sortie: 2020Label: Aloud Music Ltd/Walking Is Still Honest/Tokyo Jupiter RecordsProducteur: Borja Pérez & Santi Garcia

2020, année du screamo ibérique ? Je vous avais parlé de l’imminence de la sortie du nouveau Viva Belgrado dans ma chronique du dernier album de leurs compatriotes Boneflower, et voici donc quelques mois plus tard Bellavista, disponible comme ses prédécesseurs à prix libre sur Bandcamp.

Tombé amoureux du groupe sur le fabuleux Flores, Carne (2014), tout en nerfs et émotions, Viva Belgrado a quelque peu mis de côté cette première facette. En effet, le virage vers l’apaisement entamé avec Ulices (2016) est aujourd’hui total sur ce Bellavista. Et ce au point où l’appellation screamo n’apparaît plus vraiment d’actualité (sauf sur certains titres comme le très bon « Un Collar », rare incursion évoquant les débuts du groupe bien qu’elle contienne un surprenant pont flamenco), au profit d’un rock (qui a dit emo ?) plus intimiste mené par un chant essentiellement parlé, allant même titiller la pop entêtante sur fond de synthé discret (« Más triste que Shinji Ikari », tube en puissance et premier titre ouvertement influencé par le Japon dans ses lyrics).

Les titres passent et l’évolution constatée depuis les débuts du groupe est plutôt déroutante: (quasiment) plus de tension mais davantage de mélodies léchées et un sens de la poésie beaucoup développé. Cependant les habituels contrastes avec déflagrations et lâchage de nerfs ne sont plus trop à l’ordre du jour et manquent cruellement, Viva Belgrado marchant désormais totalement sur les plates-bandes de La Dispute et de Pianos Become The Teeth. Les compos sont dans l’ensemble plutôt agréables, axées sur le chant déclamé répondant à des mélodies sensibles au parti pris nostalgique tout en retenu (le superbe « Cerecita Blues ») plutôt accrocheur bien que parfois un peu trop fade (« Shibari Emocional »). Malgré quelques regrets de ne pas retrouver davantage cette rage qui caractérisait le groupe autrefois, cette vision assagie de leur son parvient toutefois à rester séduisante et à entraîner l’auditeur dans leur mélancolie ainsi renouvelée.

  1. Una Soga
  2. Bellavista
  3. Cerecita Blues
  4. Más triste que Shinji Ikari
  5. Un Collar
  6. Ikebukuro Sunshine
  7. Vicios
  8. Shibari Emocional
  9. Amapolita Blues
  10. Lindavista
  11. ¿Qué Hay Detrás de la Ventana?

beunz
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