Trio originaire de Grenoble, QOYA débarque avec un nouvel album faisant suite à Yokai (2021) et livre ici dix nouvelles « cathartic songs » (comme le mentionne leur Bandcamp). Une appellation bien justifiée puisque Karma vient nous immerger dans une atmosphère singulière, sombre, dense mais surtout immersive.
Partant d’une base post-punk/new wave, QOYA s’en distingue en installant un climat ambivalent aux textures mouvantes. On passe ainsi de la froideur pesante à la lisière du doom à la mélancolie plus aérienne aux inspirations post-rock (les notes de « Mantra » ou bien « Anima », où l’on se passe même de chant), le tout distillant une atmosphère hypnotique grâce à l’apport (plus ou moins discret) des synthés.
Avec ses rappels réguliers de The Cure ou The Sisters Of Mercy (avec des vocaux habités de Quentin Chazel) prouvant qu’il respecte là ses ainés, QOYA y ajoute une modernité par ses nombreuses variations, entre climat aérien vaporeux et attaques plus franches (les riffs puissants de « Ghost ») voire en mixant parfois les deux (« Karma » où l’on ressent une petite influence Alcest, notamment dans les envolées de notes).
Une addition d’éléments divers mais cohérents créant un ensemble aussi dynamique qu’envoûtant. Une excellente découverte que voilà !
- Ascend
- Ghost
- Mantra
- Karma
- Anima
- Timeless
- Sheol
- Mirrors
- Temple
- Altar
Je ne connaissais pas. Cela me fait penser au profil le plus Shoegaze de Cure, aux Chameleons, aux premiers essais de Soft Kill ou de leurs quasi-voisins de Future Faces, ou encore un Jessica93 qui n’aurait pas envie de rire. Alcest, pourquoi pas, il est vrai que Qoya se place à un point où on peut parler de Post. Je dois dire que je n’ai pas trouvé ça très original, mais l’important c’est qu’on y mette son cœur.