Le retour d'un groupe parisien après une pause de sept ans se traduit par un EP qui mêle blackened hardcore et une production soignée, avec un nouveau guitariste renforçant l'énergie destructrice des titres, tout en intégrant des interludes oppressants et des samples évocateurs de la situation politique actuelle.

Mis en pause pendant sept longues années, c’est une sacrée surprise et un gros plaisir de retrouver Pyrecult actif ! Le groupe parisien aura entretemps recruté un nouveau guitariste de choix puisqu’il s’agit de Benoit Gaucher, passé chez Nesseria et plus récemment en live chez Hexis. Bref, un nouveau membre tout trouvé pour renforcer le blackened hardcore du groupe !

Voluntary Serfdom reprend les choses là où elles avaient été laissées avec Obedience, toujours aussi enragé et destructeur. Pour ce faire, Pyrecult s’est offert les services d’un mix et d’un mastering qui en imposent puisque respectivement assurés par Andy Nelson (Weekend Nachos, Vermin Womb) et par Pete Grossman (Frail Body, Mouth For War), tous deux réputés pour leur qualité sonore aussi massive qu’organique. Et c’est bien le sentiment que vont laisser ces six nouveaux titres… qui sont en fait au nombre de trois puisque l’on compte une intro, une outro et un interlude (tous trois plutôt oppressants, composés de samples de films avec un « Breather » glacial et son extrait de Wall Street “Now you’re not naïve enough to think we’re living in a democracy, are you buddy?” faisant aisément écho a la situation politique française).

A côté, le blackened hardcore des parisiens poutre toujours autant, parvenant à trouver son équilibre entre lourdeur beatdown et attaques plus acérées (personnifiées par un vocaliste toujours bien énervé, aussi actif chez End Of Mankind). Un retour aussi bref que frontal donnant des espoirs quant à un nouvel album plus conséquent. Un EP taillé pour la scène que le groupe retrouvera bientôt puisqu’il sillonnera l’Europe début 2025 !