Le dernier album du groupe, sorti sans annonce, marque la fin de leur parcours musical et présente une collection de titres aux riffs saccadés et punchy, intégrant des collaborations avec des artistes de la scène hardcore, tout en conservant une énergie incisive et moderne.

Comme réglé au millimètre, c’est tous les trois ans que Stray From The Path revient avec un nouvel album. Sortant sans annonce préalable (comme une surprise en gros), Clockworked arrive surtout pour rameuter les fans du groupe sur sa tournée européenne (majoritairement de festivals) sur quasiment tout le mois de juin… avant de cesser ses activités !

Car oui, cet album, pourtant sorti un peu à la va-vite, signe tristement la fin du groupe. Majoritairement dans la lignée d’Euthanasia (2022) grâce à sa grosse production (signée Will Putney, responsable notamment du gros son de Knocked Loose), le groupe de Long Island assène là une collection de titres aux riffs saccadés et punchy donnant une tessiture punk à leur hybride de néo metal. Mené par un Drew York toujours aussi survolté, on a là dix titres contenant un groove ravageur, de quoi donner envie de jumper dans un pit bien réchauffé.

Comme à leur habitude, SFTP aime bien inviter des potes à se joindre à eux. Ici, ce sera le cas du revenant Jeff Moreira (Poison The Well) sur « Bodies In The Dark », titre un peu à part avec son atmosphère synthétique, et du français Florent Salfati (Landmvrks) sur l’énervé « Clockworked ». Deux invités au background presque opposés, un peu comme un lien entre ancienne et nouvelle génération du hardcore/metal, parfaitement intégré à l’univers des newyorkais.

Incisif et efficace jusqu’à son terme, Clockworked remplit parfaitement le cahier des charges du groupe, condensant énergie et agression avec un petit twist de modernité en plus. Ne reste plus qu’à vérifier en live s’ils parviennent à sonner aussi percutant, et à leur dire au revoir…