Pour aller au plus court, Architects est certainement le jeune groupe metalcore qui me branche le plus en ce moment, et ce depuis leur 1er album, Nightmares, sachant qu’ils ont depuis sorti Ruins, une bonne confirmation et désormais ce split avec un autre groupe anglais plus anecdotique, Dead Swans, sorti exclusivement en vynil 7″.
Balayons de suite l’image de groupe de jeunôts à mèche qui ne se traduit pas par une quelconque mièvrerie musicalement, on peut toujours tergiverser sur les looks, les scènes, reste qu’on attend d’un groupe comme Architects des qualités toutes autres, et qu’ils envoient du lourd, sans occulter une certaine émotivité.
Ici ces 2 nouveaux titres ne sont pas loin d’être 2 nouveaux tubes, auxquels ont pourra seulement reprocher de présenter une formule assez proche, et d’ailleurs assez similaire à celle des titres les plus efficaces de Ruins. Déferlante de riffs metal/hardcore abrasifs, entre chaos et groove, soutenus par un batteur volatile qui décuple l’énergie dégagée, sans baisse de régime pendant les deux tiers du morceau jusqu’à une échapée mélodique superbe, pont central sur laquelle se pose une ligne de chant harmonisée, pour repartir de plus belle dans un élan rageur. « We’re all alone » comme « Broken Clocks » envoient la sauce sans répit avec toute l’énergie du désespoir tout en gardant un sens de la mélodie marqué. Les riffs hardcore chaotiques sont volubiles avec un gros son metal, la voix est bien arrachée, pas de doutes, on est plus proche de Converge que d’un quelconque groupe emo, même si les 2 morceaux présentent un passage plus apaisé, avec une voix claire à fleur de peau, qui aère et apporte un contraste qui en est que plus saisissant.
Dead Swans sur les 2 morceaux suivants proposent quant à eux un metal/hardcore beaucoup plus « hardcore », le groupe sonne d’ailleurs comme beaucoup de groupes américains, la différence avec Architects est donc assez notable, seule la voix étant assez proche. Le groupe propose tout de même une musique assez bien foutue, mais plus basique et surtout sans valeur ajoutée par rapport à leur influences, qu’on peut situer entre Have Heart et Modern Life Is War. « In the Half light » commence par un arpège saturé pour débouler sur des riffs thrashisant bien rapides, « Swallow », le 2ème titre est plus axé sur des riffs punk/hardcore bien rapides, suivie d’une partie mosh qui semble avoir déjà été jouée des centaines de fois. N’empêche que ces 2 titres sont des concentrés brut de hardcore actuel pas déplaisants, mais qui à mon goût ne rivalisent pas avec la puissance de feu des 2 titres précédents d’Architects.
- architects
- we’re all alone
- broken clocks
- dead swans
- in the halflight
- swallow